Le pétrole revigoré par la perspective de discussions entre la Russie et l'Opep
Vers 17H10 GMT (18H10 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 34,19 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,09 dollar par rapport à la clôture de mercredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour la même échéance gagnait 1,06 dollar à 33,36 dollars.
La référence européenne du brut est même montée jeudi vers 14H25 GMT jusqu'à 35,84 dollars, son niveau le plus élevé depuis le 6 janvier, tandis que son homologue américain a atteint au même moment 34,82 dollars, un plus haut depuis le 6 janvier également.
Les attentes d'un tel accord entre Moscou et le cartel se sont en effet intensifiées après que le ministre russe de l'Énergie, Alexandre Novak, a annoncé que son pays était prêt à participer à une réunion extraordinaire en février avec l'OPEP en vue d'une possible "coordination" face à l'effondrement des cours.
Selon le ministre, lors de précédentes rencontres, l'Arabie saoudite, chef de file de facto de l'OPEP, aurait proposé une baisse de production de 5% pour chacun des pays. Interrogé sur cette question et sur son actualité lors d'une éventuelle rencontre, il a répondu: "C'est justement le sujet qui sera discuté".
Pour Christopher Dembik, analyste chez Saxo Banque, les investisseurs ont sans doute pris conscience que la baisse des cours depuis le début du mois était trop rapide, alors que le brut a signé la semaine dernière de nouveaux plus bas depuis 2003.
"Les rumeurs de la part de la Russie ont servi d'excuse pour un rééquilibrage", ajoutait l'analyste, qui doutait toutefois de la possibilité réelle d'une réunion entre pays membres de l'OPEP et pays non membres du cartel.
"Il n'y a aucune chance pour que les États-Unis, la Russie, l'Arabie Saoudite et l'Iran s'assoient autour d'une même table pour discuter des quotas", insistait l'analyste.
"C'est pourquoi nous ne considérons pas une réduction rapide de l'offre comme particulièrement crédible. Ce qui est plus probable est que nous allons devoir attendre que la faiblesse des prix force l'offre à réagir", concluaient-ils.
(c) AFP