Aidé par la Russie, le pétrole poursuit son rebond
Le cours du baril de light sweet crude (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en mars a pris 92 cents à 33,22 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), après avoir gagné quelque deux dollars lors des deux précédentes séances.
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison à même échéance a avancé de 79 cents à 33,89 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), ralentissement toutefois nettement après avoir dépassé les 35 dollars.
Je pense que tout se résume à ces gros titres selon lesquels un accord se prépare entre la Russie et l'Arabie saoudite et pourrait les conduire à réduire de 5% leur production, a mis en avant Bart Melek, de TD Securities. Cela conduirait à un déficit de pétrole sur le marché au second semestre.
Le ministre, Alexander Novak, a précisé que les pays du cartel tablaient sur une réunion en février avec les pays extérieurs, auxquels appartient la Russie, mais les observateurs du marché restaient très prudents, en premier en ce qui concerne l'attitude du membre dominant de l'OPEP, l'Arabie saoudite.
Pour le moment, les ministres du pétrole de l'OPEP n'ont pas été en mesure de confirmer cette réunion, dont la tenue dépendra peut-être de la motivation saoudienne à changer d'attitude, a prévenu Tim Evans, de Citi, tout en estimant que Ryadpourrait s'adoucir face au pas en avant de la Russie.
- Utopique
Au-delà des spéculations sur l'attitude saoudienne, les analystes énuméraient surtout différents aspects actuels du marché qui laissent difficilement croire à une inflexion aussi marquée qu'une baisse de 5% de l'offre.
Aux Etats-Unis, troisième grand acteur du marché pétrolier avec l'OPEP et la Russie, la production donne également peu de signe de déclin, même si elle vient d'enregistrer son premier recul hebdomadaire depuis près de deux mois.
Même si on s'amuse autour de cette idée d'une baisse de 5%, la différence entre cette éventualité et la réalité d'un accord (...) dépasse l'entendement, a renchéri Matt Smith, de ClipperData.
Dans le Golfe, les chargements dépassent actuellement de 7% leur niveau de janvier dernier, comme l'Iran et l'Arabie saoudite les accélèrent, a-t-il remarqué.
Pour Christopher Dembik, de Saxo Banque, les investisseurs ont surtout pris conscience que la récente chute des cours avait été trop rapide.
Les rumeurs de la part de la Russie ont servi d'excuse pour un rééquilibrage, a-t-il ajouté, jugeant lui aussi utopique le scénario d'une réunion de tous les pays producteurs afin de débattre d'une baisse de 5% de la production.
(c) AFP