Le pétrole s'envole d'environ 10%, porté par l'optimisme des investisseurs et le froid
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison à même échéance a gagné 2,93 dollars à 32,18 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), soit des progressions de respectivement 10,02% et 15,42% sur un et deux jours.
"Il se peut qu'on ne soit pas totalement sortis d'affaire mais je crois que nous voyons un retour de la confiance", s'est réjoui Phil Flynn, chez Price Futures Group.
"Je ne crois pas que la chute de 30% (des cours du pétrole) qu'on a vue au début de l'année était vraiment justifiée par les données fondamentales du marché, car la plupart des arguments baissiers auraient dû déjà être pris en compte dans les prix", a-t-il dit, qu'il s'agisse du ralentissement économique chinois ou du retour sur le marché de l'Iran.
En plus de ces facteurs macroéconomiques, qui encourageaient les investisseurs spéculatifs à rééquilibrer les paris pris sur la baisse des cours, s'ajoutait aussi un élément plus circonstanciel, et à double tranchant, à savoir la vague de froid.
"Mais nous considérons que cet élément-là est très provisoire", a souligné Tim Evans, chez Citi.
D'autant qu'aux Etats-Unis, une grande tempête de neige sur la côte a fait annuler des vols, ce qui va réduire la consommation de kérosène. "La neige va aussi limiter la consommation d'essence", a noté M. Evans.
Des données météorologiques qui vont donc peser sur la demande alors que l'offre est toujours très excédentaire.
Au total, "le premier trimestre va rester très difficile pour le marché du pétrole", a souligné M. Lipow: "il reste encore à voir le début des exportations de pétrole brut iranien", après la levée des sanctions occidentales annoncées il y a une semaine, et cela, "combiné avec les opérations de maintenance des raffineries aux Etats-Unis et en Europe, va conduire à une augmentation des stocks de brut dans les deux mois qui viennent".
(c) AFP