Le pétrole baisse à l'ouverture à New York dans un marché déprimé
Vers 13H05 GMT, le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en septembre cédait 50 cents à 48,02 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Aujourd'hui, il n'y a pas de grosse information qui expliquerait en elle-même cette baisse, mais on continue simplement sur une tendance engagée face à la surabondance mondiale et au ralentissement de l'économie en Chine, a commenté Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.
Depuis début juillet, les cours rechutent vers leurs faibles niveaux de mars, après s'être stabilisés au cours du printemps autour de 60 dollars le baril à New York. Ils se rapprochent ainsi de leurs plus bas niveaux depuis plus de six ans.
On a l'impression que les cours du pétrole ne sont pas tant influencés par les chiffres et les changements de fond, mais par le sentiment général des acteurs du marché, se sont étonnés les experts de Commerzbank.
Ces dernières semaines, le sentiment du marché pétrolier s'est nettement aggravé, ce qui explique peut-être pourquoi les cours semblent insensibles aux bonnes nouvelles, ont-ils insisté.
Ils citaient notamment des importations chinoises élevées, malgré les inquiétudes sur l'économie du pays, et l'annonce cette semaine d'une baisse inattendue des stocks américains de brut.Au sujet de l'offre américaine, le marché attend comme tous les vendredis le décompte hebdomadaire des puits en activité aux Etats-Unis, établi par le groupe privé Baker Hughes, dans l'espoir d'y voir un déclin, susceptible pour certains observateurs d'annoncer une baisse de la production.
Signe des effets dans l'industrie de la déprime du marché, les géants pétroliers américains Chevron et ExxonMobil ont tous deux annoncé vendredi une chute de leurs bénéfices au deuxième trimestre.
Les réserves américaines ont un peu décliné mais, dans l'ensemble, le marché continue à subir des volumes sans précédents de l'Arabie saoudite et de l'Irak, ainsi qu'une production supérieure aux besoins aux Etats-Unis malgré l'annonce cette semaine d'une nette baisse, a souligné M. Lipow.L'Arabie saoudite domine l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), qui n'a guère donné de soutien au marché en répétant jeudi qu'elle ne comptait pas réduire sa production, après avoir maintenu début juin son plafond théorique à 30 millions de barils par jour (bpj).
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(c) AFP