Le pétrole baisse après les stocks américains de brut
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 56,56 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 48 cents par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 81 cents à 50,05 dollars.
Selon le DoE, lors de la semaine achevée le 17 juillet, les réserves commerciales de brut ont augmenté de 2,5 millions de barils, à 463,9 millions, alors que les experts interrogés par l'agence Bloomberg attendaient un repli de 2,2 millions.
Les réserves de brut restent proches de leurs plus hauts niveaux pour la période en au moins 80 ans, a souligné une nouvelle fois le DoE. Elles enregistrent une progression de 25% par rapport à la même période de l'an dernier.
Pour Torbjorn Kjus, analyste chez DNB, les statistiques du DoE sont à la fois baissières à cause de l'augmentation des stocks de brut et haussières car les réserves d'essence ont décliné alors que les observateurs prévoyaient une hausse.
Contrairement au brut, les réserves d'essence, très surveillées en raison de la saison des déplacements estivaux, ont en effet reflué de 1,7 million barils. Les analystes sondés par Bloomberg avaient laissé prévoir une progression de 300.000 barils.Cela montre que la demande aux États-Unis est bonne, soulignait Abhishek Deshpande, analyste chez Natixis. Ce dernier a d'ailleurs relevé que la demande d'essence avait progressé fortement, de près de 11% la semaine dernière, par rapport à la même période l'année dernière.
Mais les cours du Brent et du WTI peinaient à profiter de cette statistique car les réserves de brut demeurent à des niveaux élevés même si la demande de produits pétroliers est ferme.
Lorsque la saison des déplacements automobiles estivaux sera passée et que la saison de maintenance des raffineries débutera aux États-Unis (à l'automne, NDLR) les stocks vont grimper plus encore, expliquait M. Deshpande.
(c) AFP