Le pétrole recule à l'ouverture à New York en attendant des stocks en hausse
Vers 13H15 GMT, le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en septembre, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, cédait 64 cents à 50,22 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Au lendemain de la publication des estimations de l'association professionnelle API sur les stocks de brut, c'était surprenant de voir une augmentation des stocks à la fois globalement et au terminal de Cushing, et nous pensons aussi voir une augmentation des stocks de produits pétroliers, a déclaré John Kilduff, de Again Capital.
L'association professionnelle, qui a publié ses chiffres mardi soir, a estimé que les réserves avaient augmenté de 2,3 millions de barils, alors que de nombreux observateurs attendaient une baisse.
Le ministère de l'Energie (DoE) doit de son côté publier ses chiffres hebdomadaires à 14h30 GMT, et la moyenne des experts interrogés par l'agence Bloomberg laisse attendre une baisse de 2,2 millions de barils des stocks de brut, mais une hausse des stocks d'essence (+300.000 barils) et de produits distillés (+1,8 million de barils).
Globalement, le marché est très négatif pour le moment, a déclaré M. Kilduff, notant que les investisseurs semblent aussi perdre espoir de voir baisser la production pour rééquilibrer un peu l'offre et la demande.
On n'a pas vu un seul baril disparaître du marché en dépit de la chute du nombre de puits en activité, je ne pense pas qu'on le verra encore cette semaine, a-t-il dit.Du coup, le marché est selon lui en mesure de retrouver son nadir de mars, quand le WTI valait 43,46 dollars.
C'est une vraie possibilité, a-t-il dit, vu l'état des stocks existants, la perspective d'un afflux de pétrole iranien quand les sanctions visant la République islamique seront levées conformément à l'accord conclu sur son programme nucléaire, et la fin de la période estivale de consommation maximale.
Je crois que nous préparons une répétition de l'année dernière, avec une chute des cours s'amorçant à l'été et s'accélérant à l'automne, a-t-il conclu.Outre les sombres prévisions sur la demande, le marché baissait également sous l'influence du dollar, dont le repli transitoire mardi avait permis de soutenir un peu les cours.
Plus généralement, un air de pessimisme persiste sur les marchés mondiaux, avec des soucis économiques qui tourbillonnent, a fait valoir Matt Smith, de ClipperData, mentionnant notamment l'impact des résultats relativement décevants publiés mardi soir par Apple, la plus grosse capitalisation boursière au monde.
(c) AFP