Le pétrole ouvre en baisse à New York, affecté par l'international
Vers 13H10 GMT, le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en août perdait 1,05 dollar à 58,58 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Le plus préoccupant, c'est ce qui se passe dans le reste du monde, par rapport aux Etats-Unis, a résumé Carl Larry, de Frost & Sullivan, jugeant notamment que ça ne sent pas très bon pour la Grèce.
Lundi, les inquiétudes sur l'avenir de la zone euro reprennent le dessus après l'échec ce week-end des négociations entre Athènes, qui a surpris en annonçant la tenue d'un référendum, et ses créanciers pour prolonger ses prêts, ouvrant la voie à une sortie de la Grèce de l'Union monétaire.
Bien sûr il y a la Grèce, à la veille de la date butoir de mardi pour éviter un défaut de paiement du pays, mais il y a aussi la chute des Bourses chinoises, qui poursuivent leur brutale correction après l'euphorie des derniers mois et en dépit de nouvelles annonces de la banque centrale au cours du week-end, a ajouté M. Larry.
Tous ces éléments tendent à la fois à réduire l'intérêt des investisseurs pour des actifs jugés plutôt risqués comme l'or noir, et à soutenir le dollar, considéré lui comme une valeur sûre. Cela rend les échanges pétroliers, libellés en monnaie américaine, plus coûteux et donc moins intéressants pour les investisseurs.
Certains observateurs estiment que le marché pétrolier est surtout sous la pression d'éléments plus spécifiques, en premier lieu les négociations sur le nucléaire iranien.Les chefs de la diplomatie des grandes puissances et de l'Iran ont quitté Vienne (Autriche) dimanche soir, laissant leurs experts sur place et prévoyant de revenir au cours de la semaine pour prendre les décisions politiques finales sur un accord sur le nucléaire.
Un accord est proche, a estimé Ole Hansen, analyste chez Saxo Bank, pour qui une telle issue pourrait libérer près de 1 million de barils par jour (mbj) sur les marchés et faire baisser les cours du WTI, la référence du brut américaine, à 55 dollars le baril.
(c) AFP