Le pétrole grimpe prudemment après les stocks de brut américains
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 64,94 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 95 cents par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 90 cents à 58,89 dollars.
Les stocks américains de brut reculent ainsi pour la troisième semaine de suite, après avoir monté de façon continue entre janvier et début mai et régulièrement battu des records.
De leur côté, les réserves d'essence ont enregistré une baisse inattendue de 2,8 millions de barils, alors que les analystes s'attendaient à une avancée de 650.000 barils.
Les stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont reculé de 500.000 barils, alors que les experts pensaient qu'ils augmenteraient de 400.000 barils.
Dans un contexte de surabondance d'offre sur les marchés mondiaux ces statistiques sont plutôt de bon augure pour les cours.
Mais les investisseurs ont opté pour la prudence ce mercredi, certains se montrant même déçus des chiffres du DoE qui font état d'une baisse des stocks de brut bien moins élevée que celle rapportée par l'association professionnelle américaine API la veille.
L'API avait estimé mardi que les stocks de brut avaient baissé de 5,2 millions de barils la semaine dernière.
Comme la semaine dernière, les cours du pétrole n'ont pas bondi malgré les statistiques positives. Cela suggère que le marché pourrait avoir atteint un plafond et que les investisseurs sont maintenant à la recherche d'excuses pour vendre plutôt que pour acheter, constatait Torbjorn Kjus, analyste chez DNB Markets.
Les opérateurs de marché ayant parié sur une hausse des cours se servent d'une légère hausse des prix (après une chute de plus de 3% des cours de la veille, NDLR) pour vendre et réduire leur trop grande exposition, expliquait Ole Hansen, analyste chez Saxo Bank.
M. Kjus notait également que les opérateurs de marché avaient certainement déjà intégré cette diminution des réserves, expliquant ainsi cette réaction peu franche des marchés mercredi.
De plus, un renchérissement du billet vert, qui a amorcé un rebond depuis le début de la semaine, continuait de lester les cours du Brent et du WTI libellés en dollar, rendant la matière première moins attractive pour les investisseurs munis d'autres devises.
(c) AFP