Le pétrole monte à New York grâce à l'espoir d'un déclin des stocks
Vers 13H15 GMT, le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juin prenait 44 cents à 61,19 dollars le baril sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Le marché attendait la publication de nouveaux chiffres du DoE, alors que la semaine dernière les stocks avaient régressé pour la première fois en quatre mois, un signe de bon augure alors que la saison des déplacements en voiture débute avec les beaux jours.
Le marché étant en effet déséquilibré par la surabondance de l'offre et une demande atone, les investisseurs se réjouissent de tout signe d'une modération des stocks, même s'ils restent proches de niveaux records.
Avant les chiffres du DoE, l'association professionnelle API a annoncé mardi soir un déclin de 2 millions de barils durant la semaine achevée le 8 mai, et que le niveau avait également baissé au terminal de Cushing (Oklahoma, sud). Cette annonce a porté les cours à de nouveaux plus hauts pour l'année dans les échanges électroniques après la clôture de mardi, a noté Tim Evans, chez Citi.
Les analystes interrogés par l'agence Bloomberg s'attendent pour leur part à ce que les stocks de brut aient baissé de 250.000 barils, selon une prévision médiane.
Les réserves d'essence devraient avoir progressé de 250.000 barils, tandis que celles de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) se seraient étoffées de 750.000 barils.Tous ces chiffres n'entament cependant pas la surabondance, a rappelé l'Agence internationale de l'énergie (AIE), avertissant que les fondamentaux à court terme du marché semblent toujours relativement peu solides.
Le production des membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) continue à progresser, à 31,2 millions de barils par jour (mbj) en avril, au-delà du quota théorique de l'organisation de 30 mbj, tandis que du côté des pays non-Opep, le ralentissement de la production de pétrole de schiste aux États-Unis est compensé par d'autres sources, a expliqué l'organisation dans son rapport mensuel de mai sur le pétrole.
L'Opep avait de son côté légèrement révisé mardi à la hausse sa prévision de demande de brut en 2015 tout en soulignant que le marché mondial faisait toujours l'objet d'une surabondance d'offre.Dans ce contexte, le marché reste sous la menace d'une correction considérable des prix, prévenaient les analystes de Commerzbank.
Cependant Michael Smith, chez T&K Futures, a souligné que les matières premières, pétrole compris, bénéficiaient depuis quelques semaines de l'affaiblissement du dollar, les échanges étant libellés en billets verts.
Nous pourrions rester à ce niveau de prix pour un moment, à moins que la demande les pousse à la hausse, a-t-il estimé. La saison des déplacements en voiture commence, on pourrait commencer à puiser dans les stocks, a-t-il ajouté.
Il a ajouté qu'un prix de 60 dollars le baril représentait le seuil de rentabilité moyen des puits des bassins schisteux, rendant incertaine la réaction des producteurs face au niveau actuel des cours. La semaine dernière l'entreprise de services pétroliers Baker Hughes avait fait état d'un ralentissement du rythme de fermeture de puits, semblant faire état d'hésitations à réduire la production.
(c) AFP