Le pétrole progresse, aidé par le dollar affaibli et des stocks américains attendus en baisse
Vers 10H20 GMT (12H20 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 67,22 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 36 cents par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance prenait 53 cents, à 61,28 dollars.
Les cours du brut augmentaient leurs gains mercredi, aidés par un dollar affaibli et des données haussières de l'API (association professionnelle du secteur du pétrole américain, NDLR) publiées la veille, observait Myrto Sokou, analyste chez Sucden.
En effet, le dollar restait affaibli, notamment face à l'euro, un mouvement qui rend plus attrayants, car moins onéreux, les achats de brut libellés dans la monnaie américaine, pour les investisseurs munis d'autres devises.
En outre, les investisseurs saluaient l'annonce d'une baisse de 2 millions de barils des stocks de brut aux États-Unis lors de la semaine achevée le 8 mai, selon des chiffres publiés mardi par l'API.
Ces données alimentaient les espoirs des investisseurs de voir les chiffres officiels établis par le département américain de l'Énergie (DoE) montrer mercredi une baisse la semaine dernière des stocks aux États-Unis pour la deuxième semaine consécutive.Selon une prévision médiane, les analystes interrogés par l'agence Bloomberg s'attendent à ce que les stocks de brut aient baissé de 250.000 barils. Une nouvelle baisse des stocks pourrait pour certains analystes être le signe d'un recul de la production américaine de pétrole, du fait notamment du fort repli ces dernières semaines du nombres de puits de forage en activité dans le pays.
Les réserves d'essence devraient avoir progressé de 250.000 barils, tandis que celle de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) s'être étoffées de 750.000 barils.
Cependant, en dépit du récent rebond des cours du pétrole, le secteur reste marqué par une offre surabondante, a estimé mercredi l'Agence internationale de l'énergie (AIE), avertissant que les fondamentaux à court terme du marché semblent toujours relativement peu solides.Le production des membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) continue à progresser, à 31,2 millions de barils par jour (mbj) en avril, au-delà du quota théorique de l'organisation de 30 mbj, tandis que du côté des pays non-Opep, l'affaiblissement du pétrole de schiste aux États-Unis est compensé par d'autres sources, a estimé l'organisation dans son rapport mensuel de mai sur le pétrole.
L'Opep avait de son côté légèrement révisé mardi à la hausse sa prévision de demande de brut en 2015 tout en soulignant que le marché mondial faisait toujours l'objet d'une surabondance d'offre.
Dans ce contexte, le marché reste sous la menace d'une correction considérable des prix, prévenaient les analystes de Commerzbank.
(c) AFP