Le pétrole ouvre en baisse à New York de peur de voir les stocks augmenter
Vers 13H10 GMT, le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juin perdait 24 cents à 56,82 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Le marché attendait la publication par le ministère de l'Energie américain (DoE) des chiffres officiels sur les stocks de brut aux Etats-Unis. Il avait été déçu par l'estimation donnée mardi soir par l'organisation professionnelle API faisant état d'une augmentation des stocks à hauteur de 4,2 millions de barils, assortie d'une légère augmentation des importations.
L'ampleur de l'augmentation des stocks a surpris beaucoup de gens, a commenté Carl Larry, chez Frost & Sullivan, s'étonnant que la forte cadence des raffineries, qui tournent à plus de 90% de leur capacité, ne suffise pas à faire baisser les stocks.
Les chiffres officiels sont attendus à 14h30 GMT.
M. Larry a souligné que le marché guettait en outre le communiqué que devait publier dans l'après-midi le Comité de politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed). Si la Fed donne l'impression qu'elle va agir bientôt plutôt que plus tard pour rehausser les taux d'intérêt, cela représentera un facteur de baisse supplémentaire pour le brut, dans la mesure où toute hausse des taux aura pour effet de renchérir le dollar, ce qui pénalise les acheteurs de brut munis d'autres devises.
De son côté le ministère du Commerce a annoncé mercredi que la croissance de l'économie des Etats-Unis avait calé au premier trimestre, plombée par l'hiver, le dollar fort et la chute des prix de l'énergie. Le Produit Intérieur Brut américain (PIB) n'a progressé que de 0,2%, bien moins que ne l'avaient prévu les analystes (+1%).Relevant que ce chiffre pourrait dissuader la Fed d'agir, Matt Smith, chez Schneider Electric, a souligné que cela a le potentiel de pousser le dollar à la baisse, ce qui soutiendrait les cours.
M. Larry a relevé pour sa part que si les chiffres officiels sur les stocks révélaient une nouvelle baisse de la production américaine de brut, cela pourrait rassurer le marché et orienter les cours à la hausse. Si nous voyons des importations plus importantes mais une production américaine plus faible, le marché considèrera que nous avons atteint un pic, a-t-il estimé.
Selon des analystes interrogés par l'agence financière Bloomberg, les stocks de brut devraient s'être étoffés de 2,8 millions de barils pendant la semaine close le 24 avril.
(c) AFP