Le pétrole mitigé en Asie avant la hausse attendue des stocks américains
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en avril s'appréciait de 11 cents, à 50,63 dollars, tandis que le baril de Brent de la mer du Nord à même échéance cédait 28 cents, à 60,74 dollars.
Le marché s'attend à une nouvelle hausse des réserves de brut aux Etats-Unis la semaine dernière avec un effet négatif sur les cours qui ont déjà perdu plus de 50% de leur valeur depuis juin 2014, relève Tetsu Emori chez Astmax Investments.
Les réserves ont augmenté de 3,95 millions de barils, selon l'agence Bloomberg, à 434,1 millions, le plus haut niveau enregistré depuis la création de ces statistiques en 1982.
Facteur de hausse, les tensions en Libye, pays producteur d'or noir, où des islamistes radicaux se sont emparés mardi de deux champs pétroliers.
Selon le porte-parole des gardes des installations pétrolières, les extrémistes ont pris le contrôle des champs d'Al-Bahi et Al-Mabrouk et sont en route pour prendre le champ d'Al-Dahra, après le retrait de la force qui était chargée de surveiller ces sites, faute de munitions.Les sites d'al-Mabrouk et al-Bahi situés à quelque 200 km au sud de Syrte (environ 500 km à l'est de Tripoli) sont à l'arrêt depuis plusieurs semaines, en raison des violences et du fonctionnement ralenti des terminaux d'exportation.
Le champ d'al-Mabrouk est exploité par une coentreprise dirigée par la Compagnie libyenne de pétrole (NOC), dans laquelle le groupe français Total détient des parts.
L'industrie pétrolière libyenne, autrefois lucrative, est durement affectée par l'anarchie dans le pays. Avant la révolte de 2011 qui a renversé le régime de Mouammar Kadhafi, la production s'élevait à plus de 1,5 million de barils par jour, représentant 95% des exportations du pays et 75% de ses revenus.
Mais la production est tombée à quelque 350.000 barils par jour en décembre alors que Fajr Libya a lancé une offensive meurtrière pour s'emparer de terminaux pétroliers dans l'Est libyen. L'armée a repoussé cet assaut, qui a provoqué des incendies dans des réservoirs pétroliers au terminal d'Al-Sedra.
Mardi, le baril de light sweet crude avait clôturé à 50,52 dollars à New York, en hausse de 93 cents par rapport à la clôture de lundi. A Londres, le Brent avait terminé à 61,02 dollars, en hausse de 1,48 dollar.
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