Le pétrole se stabilise dans un marché inquiet de la surabondance d'offre
Vers 11H20 GMT (12H20 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 59,43 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 53 cents par rapport à la clôture de lundi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance grignotait 20 cents à 49,65 dollars.
Les cours du Brent restaient sous pression mardi, après avoir clôturé la veille en dessous du seuil psychologique des 60 dollars pour la première fois depuis le 13 février.
La référence du brut européenne a perdu près de 6% de sa valeur depuis mardi dernier, lorsque les cours avaient atteint leurs plus haut niveau depuis le début de l'année, à 62,53 dollars le baril.
Les prix de l'or noir avaient cependant rebondi brièvement lundi après la publication d'une interview de la ministre du Pétrole nigériane Diezani, également présidente de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) Alison-Madueke dans le Financial Times, disant qu'une réunion extraordinaire du cartel pourrait être organisée si les prix baissaient de nouveau. Mais selon une source interne, l'Opep, qui pompe 40% du pétrole mondial et qui a maintenu son niveau de production en novembre malgré les appels pressants de certains de ses membres dont les finances sont fortement grevées, n'a pas l'intention de convoquer une réunion d'urgence, avant sa réunion du 5 juin.
Les analystes n'entrevoyaient donc pas de changement sensible des fondamentaux sur le marché de l'or noir dans les mois qui viennent, avec une production croissante - même ralentie - aux États-Unis, stable ailleurs et une demande insuffisante pour absorber l'offre.
A la veille de la publication des stocks de brut américains par le Département américain de l'énergie (DoE), des attentes sur une nouvelle augmentation des réserves pesaient déjà sur les cours.
D'autant que la grève des raffineries aux États-Unis, lancée début février par le syndicat United Steelworkers (USW), pourrait diminuer les rendements des raffineries et contribuer à relever le niveau des réserves.
Par ailleurs, la réouverture du port Zueitina en Libye continuait de lester les cours, selon des analystes, alors que les marchés s'attendaient à une reprise des exportations depuis le port de Marsa al Hariga après le redémarrage du pipeline qui le relie au champ pétrolier de Sarir.
La production du pays était tombée à environ 150.000 barils par jour (bj) après l'attaque sur le pipeline il y a deux semaines.
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