Pétrole: le brut ouvre en nette baisse à New York après la BCE et l'Opep
Vers 14H20 GMT/15h20 HEC, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en décembre perdait 1,13 dollar, à 77,55 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
"Tout un ensemble de raisons pèse sur les prix ce matin, dont le regain de vigueur du dollar après des commentaires de la Banque centrale européenne (BCE) sur d'éventuelles mesures de soutien monétaire supplémentaires", a relevé John Kilduff, de Again Capital.
Le président de la BCE Mario Draghi a en effet indiqué jeudi que l'institution étudiait de nouvelles mesures d'aide à l'économie de la zone euro, plombant la devise européenne et faisant grimper le dollar par ricochet.
Or, un billet vert plus fort tend à plomber la demande en brut, rendant plus chers les achats de la matière première pour les acheteurs munis d'autres devises.
D'autre part, "la baisse des perspectives de demande en brut en provenance de l'Opep", l'Organisation des pays producteurs de pétrole, dans un rapport annuel du cartel publié jeudi, "et la reconnaissance par le cartel d'un environnement de très forte abondance en plein essor du pétrole de schiste aux Etats-Unis, ont plombé le moral des courtiers", a ajouté M. Kilduff.
L'offre du premier consommateur mondial de brut s'est ainsi élevée fin octobre à 8,972 millions de barils par jour (mbj), du jamais vu depuis janvier 1983. Depuis les plus bas hebdomadaires de 2008, la production américaine de brut a ainsi plus que doublé.
Même si les États-Unis n'exportent pas leur brut, cela déséquilibre le marché mondial en forçant leurs anciens fournisseurs à trouver d'autres débouchés sur un marché déjà bien approvisionné.
Depuis la mi-juin, les prix du pétrole ont chuté d'un peu moins de 30%, alors qu'ils évoluaient depuis 2011 dans une fourchette de prix relativement étroite (entre 100 et 120 dollars pour le Brent).
Les douze pays membres du cartel doivent se réunir le 27 novembre à Vienne pour discuter de leur objectif commun de production, fixé à 30 millions de barils par jour depuis fin 2011.