Le pétrole évolue autour de l'équilibre dans un marché qui reprend son souffle
Vers 11H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 82,93 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 2 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 19 cents, à 78,50 dollars.
Les cours du brut avaient nettement rebondi mercredi, à cause des dernières données sur les stocks (américains) qui ont montré que les réserves (de brut) ont augmenté moins que prévu la semaine dernière (+500.000 barils contre des prévisions de +2,2 millions de barils), d'une réduction de l'offre libyenne et d'une explosion sur un oléoduc en Arabie Saoudite, rappelaient les experts de Deutsche Bank.
Au final, l'explosion en Arabie saoudite s'est révélée être un accident intervenu pendant des travaux de réparation et non une attaque, comme initialement craint - ce qui explique la faiblesse du Brent (jeudi) matin, expliquaient les économistes de Commerzbank.
De son côté, la Libye est revenue au centre de l'attention médiatique après qu'un groupe armé a pris le contrôle du champ pétrolier d'al-Charara, l'un des plus gros du pays, signalait Ole Hansen, analyste chez Saxo Bank.Du coup, le marché a été dépourvu de 200.000 barils de brut par jour en provenance de la Libye - ce qui est relativement peu étant donné le surplus d'offre de plus de 1 million de barils par jour, calculaient les experts de Commerzbank.
Toutefois, cela met en évidence les risques pesant sur certains pans de la production pétrolière libyenne, pointaient-ils.
La production et l'exportation de pétrole en Libye ont été perturbées pendant un an avant de se redresser depuis cet été, malgré le chaos politique et sécuritaire persistant dans le pays.
Comme le rappelait M. Hansen, la rapide reprise de la production en Libye depuis juin, de moins de 200.000 barils par jour à presque 900.000 barils par jour, a été l'un des principaux facteurs de l'émergence d'un surplus d'offre (sur le marché mondial) et de la chute des prix du pétrole (qui ont perdu près de 30% depuis la mi-juin).