Le pétrole baisse, plombé par le dollar
Vers 17H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 82,70 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 25 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 75 cents, à 77,93 dollars.
Le pétrole chute à cause de la hausse du dollar après des déclarations (du président de la BCE Mario) Draghi et de la baisse des perspectives de demande pour le brut de l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole), signalait Ole Hansen, analyste chez Saxo Bank.
Dans un rapport publié jeudi, le cartel prévoit une baisse de la demande pour son pétrole à un plus bas en 14 ans de juste 28,2 millions de barils par jour en 2017, plus de 2 millions sous la production actuelle, précisait-il.
Le brut de l'Opep doit rivaliser avec le reste de l'offre mondiale, qui augmente sensiblement, notamment en Amérique du Nord. Le boom de la production de pétrole de schiste aux États-Unis force notamment les fournisseurs du premier consommateur mondial d'or noir à trouver d'autres débouchés sur un marché mondial déjà bien approvisionné.Les douze pays membres de l'Opep doivent se réunir le 27 novembre à Vienne pour discuter de leur objectif commun de production, fixé à 30 millions de barils par jour depuis fin 2011.
Par ailleurs, les cours du brut étaient pénalisés par la nette hausse du dollar, qui évoluait jeudi à de nouveaux plus hauts depuis fin août 2012 face à l'euro et depuis sept ans face au yen.
L'euro a été particulièrement plombé jeudi par les propos de Mario Draghi sur le fait que l'institution étudie de nouvelles mesures d'aide à l'économie de la zone euro.
Le billet vert bénéficie ainsi de la perspective d'une normalisation de la politique monétaire aux États-Unis, alors que les banques centrales en zone euro et au Japon accentuent au contraire l'assouplissement de leurs propres politiques.
Un dollar plus fort décourage les acheteurs de brut munis d'autres devises, puisque le baril libellé dans la monnaie américaine devient plus cher pour eux.