Le cours du brut new-yorkais ouvre en hausse, dopé par un rebond technique
Vers 13H15 GMT, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en novembre gagnait 51 cents, à 83,21 USD, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
"Il apparaît que la dégringolade des cours a pour le moment trouvé un plancher, à 80 USD pour le WTI et 82 pour le Brent (de Londres), et que le marché bénéficie d'un petit rebond technique", a relevé Matt Smith, de Schneider Electric.
"Dans le sillage d'une chute de 15 USD en l'espace de deux semaines et demie, ce genre de mouvement contraire n'est pas du tout inhabituel, tout particulièrement parce qu'il a coïncidé dans le cas du Brent avec l'expiration du contrat de novembre", ont renchéri les experts de Commerzbank.
Plombés par de vives craintes sur la vigueur sur fond de croissance économique mondiale morose et d'essor de la production pétrolière aux Etats-Unis notamment, les prix ont perdu environ 22% de leur valeur à New York et 25% à Londres depuis leur pic de la mi-juin.
En plein essor de la production d'hydrocarbures non-conventionnels (schiste), les États-Unis ont produit 8951 mio de barils par jour (mbj) la semaine dernière, soit un record depuis juin 1985. Même s'ils ne l'exportent pas, cela déséquilibre le marché mondial en forçant leurs anciens fournisseurs à trouver d'autres débouchés sur un marché déjà bien approvisionné.
De leur côté, les pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), qui pompent un tiers du brut mondial, n'ont pas manifesté d'intention unanime de réduire leur production pour équilibrer le marché.
"Mais les prix du pétrole ont glissé trop vite, trop tôt", a estimé Jeffrey Curie, qui dirige la recherche sur les matières premières chez Goldman Sachs à New York, dans un rapport.
Selon lui, "la +surabondance+ de l'offre (par rapport à la demande) n'est pas encore là mais elle existe dans les anticipations" des investisseurs qui misent sur une conjoncture mondiale molle et une consommation pétrolière en berne.
Or, la demande en énergie risque de bénéficier à court terme, selon lui, de la chute des prix, qui rend les produits pétroliers plus attractifs pour les consommateurs.
"Nous estimons que pour tout déclin de 10% des prix du brut, la demande progresse de 0,15%", souligne le rapport.