Le pétrole poursuit son rebond grâce à des achats à bon compte
Vers 10H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, valait 86,84 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,02 dollar par rapport à la clôture de jeudi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en novembre gagnait 1,15 dollar, à 83,85 dollars.
Les prix du pétrole ont réussi (jeudi) à terminer une séance en hausse pour la première fois cette semaine et seulement la deuxième fois depuis la semaine dernière, notaient les analystes de Commerzbank.
Les cours du brut ont en effet interrompu leur très forte dégringolade, parvenant à terminer en hausse jeudi grâce à des achats à bon compte.
Dans le sillage d'une chute de 15 dollars en l'espace de 2 semaines et demie, ce genre de mouvement contraire n'est pas du tout inhabituel, tout particulièrement parce qu'il a coïncidé dans le cas du Brent avec l'expiration du contrat de novembre, expliquait-on chez Commerzbank. Les cours du brut continuaient de progresser vendredi en cours d'échanges européens mais ils restaient fragiles car les fondamentaux du marché pétrolier restent très baissiers. Ils ont d'ailleurs perdu environ 25% de leur valeur à Londres et 22% à New York depuis la mi-juin.
L'offre mondiale est surabondante au moment où la demande est à la peine, dans un contexte de dégradation de la conjoncture économique mondiale.
Ainsi, grâce à l'exploitation du pétrole de schiste, les États-Unis ont produit 8,951 millions de barils par jour (mbj) la semaine dernière, soit un record depuis juin 1985. Même s'ils ne l'exportent pas, cela déséquilibre le marché mondial en forçant leurs anciens fournisseurs à trouver d'autres débouchés sur un marché déjà bien approvisionné.
De leur côté, les pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), qui pompent un tiers du brut mondial, n'ont pas manifesté d'intention unanime de réduire leur production pour équilibrer le marché.