Le pétrole finit en légère hausse, aidé par la baisse du dollar
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en avril a avancé de 19 cents à 102,59 dollars le baril sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril a fini à 109,07 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en hausse de 11 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Après une ouverture en territoire négatif, les prix du pétrole sont parvenus à se hisser dans le vert en cours de séance.C'est avant tout le fait de la baisse du dollar qui a provoqué une petite ruée vers les matières premières, a estimé Carl Larry, de Oil Outlooks and Opinion.
En effet, la baisse du billet vert rend les achats de brut américain libellés en dollars plus attractifs pour les acheteurs munis d'autres devises.
La devise américaine a notamment perdu du terrain face à sa grande rivale européenne, l'euro, qui évoluait vendredi à son plus haut niveau de l'année, au-dessus du seuil de 1,38 dollar.D'autre part, en raison des tensions géopolitiques, en Afrique et en Ukraine, notamment, les opérateurs ne veulent pas partir en week-end avec des positions trop baissières, a continué l'expert.
Les risques géopolitiques font craindre des perturbations dans l'acheminement du brut dans le monde entre les régions productrices et les pays acheteurs, ce qui soutient ses prix.
En début d'échanges, les cours du brut avaient été pénalisés par des inquiétudes sur la demande en brut aux Etats-Unis à l'approche de la haute saison de maintenance des raffineries américaines.
L'appétit pour le risque des investisseurs avait été aussi quelque peu érodé par l'annonce d'une révision à la baisse des chiffres de la croissance de l'économie américaine au quatrième trimestre 2013 dans la matinée.
Sur le front de l'offre, les opérateurs ont digéré la confirmation par le département américain de l'Energie de l'accélération de la production de brut aux Etats-Unis, ont relevé les experts de Commerzbank.
La production pétrolière du pays s'est élevée en moyenne à 7,46 millions de barils par jour en 2013, selon le DoE, en hausse d'environ un million de barils par jour par rapport à l'année précédente, lorsqu'elle était de 6,49 millions de barils par jour.
Il s'agit de la plus forte croissance annuelle jamais enregistrée et le plus important niveau de production depuis 1989, ont précisé les analystes de Commerzbank, qui ont dit tabler sur une progression aussi marquée en 2014.
Ces chiffres n'ont toutefois pas réussi à plomber durablement le marché, car ils étaient largement attendus, a estimé Matt Smith, de Schneider Electric.