Le pétrole hésite toujours avant les stocks pétroliers américains
Vers 17H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 105,96 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 8 cents par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 92 cents, à 97,35 dollars.Le Brent continuait à être pénalisé par des inquiétudes sur l'économie mondiale, après la sortie de mauvais indicateurs manufacturiers aux États-Unis et en Chine, jugés inquiétants pour la demande d'or noir chez les deux premiers consommateurs de brut de la planète.
Aux États-Unis, où est consommé un cinquième de la production mondiale de pétrole, l'activité des industries manufacturières a ainsi nettement ralenti son expansion en janvier, chutant de 5,2 points de pourcentage par rapport à décembre, à 51,3%.
La Chine a de son côté confirmé ce weekend le ralentissement de sa production manufacturière en janvier, à son plus bas niveau en six mois, un signe également de mauvais augure pour la demande chez le premier importateur mondial de brut.Le WTI, en revanche, continuait d'être soutenu par la perspective de l'arrivée d'une nouvelle tempête de neige sur la côte Est des États-Unis, indiquait Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.
Ce temps exceptionnellement froid dope la demande de fioul de chauffage, comme l'a montré la forte baisse des stocks de produits distillés (qui comprennent le gazole et le fioul de chauffage) aux États-Unis lors de la semaine terminée le 24 janvier.
Les opérateurs regarderont donc avec grande attention le rapport sur le niveau des stocks pétroliers américains pour la semaine dernière, qui doit être publié mercredi par le département américain à l'Énergie (DoE).
L'analyste Addison Armstrong, chez Tradition Energy, prévoit ainsi une chute de 3 millions de barils des stocks de produits distillés. Les réserves de brut et d'essence devraient quant à elles avoir respectivement augmenté de 3,5 millions de barils et de 800.000 barils.
Le WTI était également soutenu par l'oléoduc qui désengorge le terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, centre-sud des États-Unis) où se trouvent les réserves qui servent de référence aux prix du baril américain et qui avaient atteint l'année dernière des niveaux records, ajoutait Lucy Sidebotham, analyste chez Inenco.
En effet, depuis la mise en route d'une extension de la partie sud de l'oléoduc Keystone en janvier, jusqu'à 700.000 barils sont acheminés chaque jour jusqu'aux raffineries du golfe du Mexique, soit environ trois fois plus qu'auparavant.