Obnubilé par le Chine, le pétrole n'en finit plus de monter
Le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en mars s'est apprécié de 1,70%, pour clôturer à 87,63 dollars.
Quant au baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en février, dont c'était le dernier jour de cotation, il a gagné 1,21%, à 81,31 dollars, son plus haut niveau en clôture depuis deux mois.
C'était la huitième séance positive pour le WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. en dix journées de cotation.
Le réveillon de l'Année du lapin a lieu samedi, mais les festivités vont durer plusieurs semaines.
Matt Smith, de Kpler, a évoqué des chiffres élevés de consommation de kérosène en Chine, "ce qui n'est pas tellement surprenant pour un pays qui est confiné depuis trois ans".
Le loueur d'avions Avolon a estimé, cette semaine, que la levée des restrictions sanitaires en Chine devrait permettre au trafic aérien mondial de retrouver son niveau d'avant la pandémie d'ici juin prochain.
Pour Robert Yawger, de Mizuho, la fermeté des cours tient aussi à des tensions sur le marché des produits raffinés, le gazole en particulier.
Après celui sur le brut, début décembre, l'embargo sur les produits raffinés en provenance de Russie doit être appliqué, début février, par l'Union européenne.
"On est à quelques semaines de la mise en place de ces sanctions. Le prix plafond n'a pas été défini (comme il l'avait été pour le brut) et on ne sait pas encore vraiment comment l'Europe va compenser la perte des livraisons russes", souligne Matt Smith.
Une partie du manque pourrait être comblée par les États-Unis, mais les stocks américains de produits distillés, dont le gazole, sont inférieurs de près de 10% à leur niveau de l'an dernier à la même époque, "un niveau dangereusement bas", selon Robert Yawger.
En outre, "on ne raffine pas beaucoup de produits distillés en ce moment" aux États-Unis, souligne l'analyste, car les raffineries ne sont pas encore complètement remises des effets de la tempête hivernale Elliott, qui a perturbé l'industrie pétrolière.
Le secteur entre, de surcroit, dans la période marquée par des opérations de maintenance, qui réduisent les capacités de raffinage.
(c) AFP