🛢️ USA : nouveau bond, surprise, des stocks de pétrole (+8,4 millions de barils)
Durant la semaine achevée le 13 janvier, ces stocks commerciaux ont progressé de 8,4 millions de barils, alors que les analystes attendaient une contraction de 3 millions.
Par ailleurs, les réserves stratégiques américaines (SPR) sont restées inchangées, une première depuis près de 17 mois. Elles se situent au plus bas depuis décembre 1983.
Depuis plusieurs semaines, les opérateurs accueillent avec distance les rapports hebdomadaires de l'EIA, dont les données ont été chamboulées par l'impact sur l'industrie pétrolière de la tempête hivernale Elliott, qui a frappé une grande partie du territoire américain fin décembre.
"Les raffineurs ont toujours des problèmes liés à la vague de froid", a réagi Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.
Le taux d'utilisation des capacités des raffineries est légèrement remonté, à 85,3% contre 84,1% la semaine précédente, mais il demeure en retrait du niveau d'activité aux mêmes dates de 2022 (88,1%).
En outre, souligne Andy Lipow, le marché entre dans la période durant laquelle de nombreuses raffineries, en particulier dans la région du Golfe du Mexique, commencent à procéder à des opérations de maintenance, qui réduisent mécaniquement leurs capacités.
Cette nouvelle hausse massive des stocks commerciaux est de nature à faire baisser les cours mais elle est nuancée, selon M. Lipow, par le signal de l'arrêt de l'utilisation des réserves stratégiques, qui va priver le marché de volumes supplémentaires.
Vers 16H45 GMT, les cours, déjà dans le vert avant cette publication, demeuraient en hausse. Le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) américain pour livraison en février prenait ainsi 0,83% à 80,14 dollars.
La semaine a été également marquée par le quasi-doublement (+81%) des exportations de brut américain tandis que les importations ont augmenté beaucoup plus modérément (+8%).
Côté demande, après une semaine catastrophique, les États-Unis ont retrouvé leur appétit pour les produits raffinés (+15%) et franchi le seuil symbolique des 20 millions de barils par jour, mais le niveau reste assez sensiblement inférieur à celui de 2022 à la même époque (-7%).
(c) AFP