Le pétrole recule, marché morose après l'Opep
Vers 11H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 51,80 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 49 cents par rapport à la clôture de lundi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour la même échéance perdait 25 cents par rapport à la clôture de vendredi, à 49,55 dollars. Le marché américain est resté fermé lundi en raison d'un jour férié aux États-Unis.
"Les investisseurs restent de marbre après la réunion de l'OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole), et les prix tanguent dangereusement vers les 50 dollars", a noté Lukman Otunuga, analyste chez FXTM.
L'OPEP et ses partenaires ont décidé de renouveler pour neuf mois, jusqu'en mars 2018, leur accord de réduction de la production, une décision amplement anticipée par les marchés puisque la Russie et l'Arabie Saoudite, plus grands producteurs participant à l'accord, soutenaient cette décision.
Les analystes doutent par ailleurs que la mesure suffira à abaisser les réserves mondiales, qui se sont envolées en 2016, à leur moyenne des cinq dernières années, comme le cartel l'affirme.
"La négativité du marché n'est pas tant due à l'OPEP qu'à la crainte que les producteurs de schiste américains relancent leur production", a expliqué Lukman Otunuga.
Les pétroliers américains, qui ont des cycles de production très courts, peuvent profiter des hausses de prix créées par les efforts de l'OPEP pour gagner des parts de marché.
Selon eux, la demande devrait grimper plus vite que l'offre jusqu'à la fin de l'année, mais la situation devient à nouveau incertaine après la conclusion de l'accord, en mars 2018.