Le pétrole repart en petite hausse après les données sur les stocks américains
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 44,82 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 79 cents par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en mai, dont c'est le dernier jour de cotation, prenait 74 cents à 41,82 dollars.
"Les cours du pétrole sont repartis à la hausse vendredi suite à la publication" des données du département américain de l'Énergie (DoE) sur le niveau des stocks de brut aux États-Unis lors de la semaine close le 15 avril, observait Fawad Razaqzada, analyste chez City Index.
"Ils n'ont pas montré de baisse surprise, mais la hausse de 2,1 millions de barils était à la fois moindre qu'attendu et que rapporté la veille par l'API (l'association professionnelle du secteur pétrolier américain, ndlr)", relevait M. Razaqzada.
L'association avait estimé la hausse des stocks à 3,1 millions de barils tandis que l'estimation médiane des analystes interrogés par l'agence Bloomberg News était d'une hausse de 3 millions de barils, après un bond de 6,6 millions de barils enregistré la semaine précédente.
Les stocks d'essence ont reculé comme attendu, mais bien moins que prévu, à hauteur de seulement 100.000 barils, alors que les experts de Bloomberg prévoyaient un déclin de 1,75 million et l'API d'un million.Les réserves de produits distillés (gazole, fioul de chauffage, kérosène, etc.) ont en revanche bien plus reculé que prévu, à hauteur de 3,6 millions de barils. Les analystes de Bloomberg misaient sur une stagnation, et l'API tablait sur un recul de juste 2,5 millions de barils.
"Dans l'ensemble, ce n'est pas un rapport très bon mais suffisant pour décourager" les investisseurs les plus baissiers sur les cours, observait M. Razaqzada.
Depuis le début de la semaine, les cours du brut ont suivi une trajectoire en montagnes russes.
Avant la publication des stocks américains de brut, les cours du Brent et du WTI s'étaient de nouveau retrouvés sous pression mercredi "après que les employés du secteur pétrolier au Koweït ont décidé de mettre un terme à leur grève contre la baisse des salaires et des suppressions d'emplois, et se sont mis d'accord pour reprendre le travail et faire revenir la production à ses niveaux d'avant grève", notait Craig Erlam, analyste chez Oanda.
La compagnie pétrolière d'État du Koweït a annoncé mercredi que le pays reviendrait à son niveau de production de 3 millions de barils par jour (mbj) dans trois jours, après l'arrêt de la grève des travailleurs de ce secteur.
La production a baissé de moitié et les opérations de raffinage de plus de 40% pendant les trois jours de grève, observés par des milliers de travailleurs.
Mardi, le Koweït avait produit 1,5 mbj et ses raffineries avaient traité 520.000 barils, au lieu de 930.000 barils avant la grève.
"Malgré une dégringolade initiale (à 40,10 dollars pour le Brent et 37,61 dollars pour le WTI, au plus bas en 10 jours) lundi, la grève au Koweït, qui avait ôté 1,5 million de barils d'excès d'offre chaque jour, avait réussi à effacer la déception sur l'absence d'accord à Doha au cours du weekend sur un gel de la production d'un certain nombre de grands producteurs mondiaux", expliquait M. Erlam.
Les investisseurs avaient espéré voir la réunion de Doha rassemblant 18 pays producteurs de pétrole membres et non membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) aboutir à une décision sur un gel d'une production surabondante qui pèse sur les prix depuis près de deux ans.
Mais les divergences entre l'Iran, qui a annoncé au dernier moment son absence à la réunion, et l'Arabie saoudite ont empêché les tractations d'aboutir.
(c) AFP