Les stocks de brut montent moins qu'attendu, nouvelle baisse de production
Lors de la semaine achevée le 15 avril, les réserves commerciales de brut ont augmenté de 2,1 millions de barils pour atteindre 538,6 millions de barils, alors que les experts interrogés par l'agence Bloomberg tablaient sur une progression de 3 millions de barils. La fédération professionnelle American Petroleum Institute (API) avait avancé une estimation proche, à +3,1 millions de barils.
A ce palier, les réserves commerciales américaines de brut battent un record depuis le début des statistiques hebdomadaires du DoE, en 1982, et il faut remonter aux chiffres mensuels de 1930 pour retrouver un niveau semblable.
Les réserves de produits distillés (gazole, fioul de chauffage, kérosène, etc.) ont en revanche bien plus reculé que prévu, à hauteur de 3,6 millions de barils. Les analystes de Bloomberg misaient sur une stagnation, et l'API tablait sur un recul de juste 2,5 millions de barils.
Elles progressent néanmoins de 23,7% par rapport à l'an dernier et restent également bien au-dessus de la limite supérieure de la fourchette moyenne à cette période de l'année.
- Baisse de production
Parmi les éléments plus favorables dans un contexte de surabondance générale d'or noir, la production américaine a baissé de 24.000 barils par jour, s'inscrivant pour la deuxième semaine de suite sous le seuil des 9 millions de barils par jour (mbj), à 8,953 mbj.
Ce reflux, mis sur le compte de la baisse de rentabilité des puits de pétrole, serait toutefois partiellement compensé par une augmentation de la production dans le Golfe du Mexique, si bien que la production pétrolière américaine totale passerait de 9,43 millions de barils par jour en 2015 à 8,04 millions de barils par jour en 2017.
Par ailleurs les réserves du terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, sud), qui servent de référence au pétrole échangé à New York et sont proches de leur capacité maximum, ont reculé de 300.000 barils à 64,3 millions.
Toutes catégories confondues, les stocks pétroliers américains ont reflué de 400.000 barils.
Du côté de la demande, sur les quatre dernières semaines, les États-Unis ont consommé en moyenne 19,9 mbj de produits pétroliers, soit 3,7% de plus que l'année précédente à la même époque.
Durant la même période, la demande de produits distillés a baissé de 0,7% mais celle d'essence a monté de 3,9%, dans les deux cas sur un an.
Les raffineries américaines ont légèrement augmenté la cadence, fonctionnant à 89,4% de leurs capacités contre 89,2% la semaine précédente.
(c) AFP