Le pétrole sans direction malgré les bons chiffres de l'emploi américain
Vers 17H35 GMT (18H35 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 33,57 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en repli de 18 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait à l'inverse 26 cents à 33,53 dollars.
Les cours ont trouvé dans l'immédiat peu de soutien dans la forte hausse des créations d'emploi en décembre aux Etats-Unis, signe de la vigueur de la reprise économique américaine et donc plutôt encourageante pour la demande de pétrole.
L'économie américaine a créé 292.000 emplois le mois dernier alors que les analystes tablaient sur 200.000 nouvelles embauches et le taux de chômage est demeuré inchangé à 5%. Le ministère du Travail a aussi révisé en nette hausse les chiffres du mois précédent, à 252.000 créations d'emplois nettes.
Le fort mouvement de vente observé sur les cours du brut cette semaine "a été entraîné par une attention à nouveau focalisée sur l'actuelle surabondance d'offre mondiale, que l'on s'attend à ne voir qu'empirer ce trimestre avant qu'elle s'améliore plus tard cette année", notait Ole Hansen, analyste chez Saxo Bank.
En plus de cela, "les investisseurs ont aussi dû faire face aux conséquences potentielles d'une demande chinoise ne répondant pas aux attentes", ajoutait l'analyste.
Une succession de mauvais indicateurs chinois, qui a entraîné une déroute des places financières du pays et conduit la banque centrale chinoise (POBC) à abaisser durant huit jours consécutifs le cours pivot du yuan par rapport au dollar, ont ravivé les craintes entourant l'essoufflement de la deuxième économie mondiale, dont le ralentissement est de mauvais augure pour la reprise mondiale.
"La reprise (des prix) du pétrole (...) ne se produira pas avant que le marché soit convaincu que le risque de pertes plus importantes a été réduit", a poursuivi M. Hansen, précisant qu'alors un fort mouvement de hausse pourrait potentiellement suivre.
(c) AFP