La spirale baissière du pétrole se confirme à l'ouverture à New York
Vers 14H10 GMT, le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en février perdait 83 cents à 33,14 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Les inquiétudes pour la Chine, deuxième consommateur d'énergie au monde, sont la dernière étincelle pour déclencher la chute libre des cours, a estimé Gene McGillian, de Tradition Energy, au début d'une journée marquée par les bouleversement des marchés financiers mondiaux, ébranlés une nouvelle fois sévèrement par l'impressionnante déroute boursière en Chine.
Le Brent est ainsi tombé vers 07H40 GMT à 32,16 dollars le baril, un plus bas depuis le 7 avril 2004, tandis que le WTI est tombé au même moment à 32,10 dollars, un minimum depuis le 29 décembre 2003.
Pour M. McGillian, le marché est encore à la recherche d'un plancher, alors que se multiplient les inquiétudes tant pour l'offre excédentaire que pour la demande faible en pétrole, dans un marché déjà plombé depuis un an et demi par les excédents.
Côté offre, plusieurs analystes estiment que l'escalade des tensions entre l'Arabie saoudite et l'Iran, même si elle a brièvement fait craindre pour l'approvisionnement de brut, finit par peser sur les cours car elle risque de compromettre davantage les chances de voir les pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) s'accorder pour réduire leur production.
En plus de cela on a l'idée que l'Iran va revenir sur le marché mondial, une fois levées les sanctions économiques occidentales, et hier (mercredi) on a vu que la production américaine avait encore augmenté, a énuméré M. McGillian.
Côté demande, une succession de mauvais indicateurs chinois, la déroute boursière de ce pays, et mercredi les statistiques du ministère américain de l'Energie montrant une énorme augmentation des stocks de produits raffinés ne laissent espérer aucune résorption à court terme des excédents.
Enfin les mouvements du marché sont accentués, estiment plusieurs analystes, par les mouvements spéculatifs: vu la rapidité de la chute il semble que les paris à la baisse (des cours) se multiplient, remarquait M. McGillian.
(c) AFP