Ryad envisage l'entrée en Bourse du géant pétrolier Saudi Aramco
C'est quelque chose qui est étudié, répond Mohammed ben Salmane, l'un des fils du roi Salmane à la question de savoir s'il est possible d'imaginer la vente d'actions de Saudi Aramco. Je crois que c'est dans l'intérêt du marché saoudien, et dans l'intérêt d'Aramco.
C'est dans l'intérêt de plus de transparence, et d'enrayer la corruption, s'il y en a, qui pourrait entourer Aramco, ajoute le prince, ministre de la Défense et deuxième dans l'ordre de succession au roi Salmane, 79 ans.
La compagnie nationale Aramco (pour Arabian American Oil Company) gère la quasi-intégralité des immenses ressources en hydrocarbures du royaume et est considéré à ce titre comme la première compagnie pétrolière mondiale.
Cette annonce intervient alors que les cours du pétrole sont en chute libre sur fond d'offre surabondante et de rivalité entre l'Arabie Saoudite et l'Iran dans le Golfe persique (le Brent est tombé jeudi à 32,16 dollars le baril, un plus bas depuis le 7 avril 2004, tandis que le WTI est tombé au même moment à 32,10 dollars, un minimum depuis le 29 décembre 2003).
Cette baisse affecte durement le pays, un des principaux producteurs mondiaux. L'Arabie saoudite a enregistré en 2015 un déficit budgétaire record de 89,2 milliards d'euros, sous l'effet d'une baisse de plus de 60% des prix du brut depuis l'été 2014. Ryad a été contraint d'annoncer un plan d'austérité.
Des analystes estiment que Ryad, chef de file de l'Organisation des pays producteurs de pétrole (Opep), est en partie responsable de cette dégringolade des cours en raison de son insistance à défendre ses parts de marché plutôt que les prix et entraver le développement du pétrole de schiste américain.
(c) AFP