Le baril de pétrole WTI atteint de nouveaux plus bas en douze ans
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en février est tombé vers 07H40 GMT à 32,10 dollars, un minimum depuis le 29 décembre 2003.
Les prix ont chuté à un nouveau plancher dans le sillage des tensions croissantes entre l'Arabie saoudite et l'Iran, qui ont saboté tout espoir que les membres de l'Opep puissent s'entendre sur des réductions de production, a estimé Lukman Otunuga, analyste chez FXTM.
De même, Michael van Dulken, analyste chez Accendo Markets, a relevé que la situation irano-saoudienne était peu susceptible de fournir un nouveau soutien aux cours du pétrole - même si les investisseurs ont un temps craint pour l'approvisionnement dans la région - car l'Iran devrait encore davantage s'opposer à toute réduction de production de l'Opep alors qu'il s'apprête à revenir sur le marché pétrolier une fois les sanctions occidentales levées.
Les investisseurs ont commencé à perdre patience alors que le déclin du nombre de puits de pétrole en activité (aux États-Unis) n'a pas réussi à avoir quelque effet que ce soit sur la hausse conséquente des réserves de pétrole, a observé M. Otunuga.
Les derniers chiffres publiés mercredi par le département américain de l'Énergie (DoE) sur l'état des réserves américaines de brut, un important indicateur de la demande du premier consommateur mondial de pétrole, ont en effet à nouveau déçu le marché.
Ainsi, selon M. Otunuga, la forte augmentation des stocks américains d'essence a renforcé les inquiétudes d'une excédent d'offre soutenu et cela a en conséquence sapé davantage l'attirance des investisseurs pour le pétrole.
En outre, de récents indicateurs chinois venus confirmer le ralentissement de la seconde économie mondiale ont également contribué à la déprime des cours, faisant craindre pour la demande mondiale de matières premières.
Dans ce contexte particulièrement baissier pour l'or noir, est-ce le baril à 20 dollars prédit par Goldman Sachs pourrait être atteint plus tôt que prévu ?, s'interrogeait M. Van Dulken.
(c) AFP