Le pétrole ouvre en baisse à New York, pénalisé par le dollar
Vers 13H10 GMT, le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en août, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, cédait 25 cents à 60,13 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Ce qui est le plus important je crois que c'est la force du dollar qui pèse sur marché, faute d'actualités sur le marché du pétrole, a commenté Carl Larry, chez Frost & Sullivan.
Le dollar s'affichait en nette hausse face à l'euro mardi matin, à 1,1170 dollar pour un euro, ce qui pénalise les acheteurs de brut munis d'autres devises.
En outre, le marché est poussé à la prudence car les gens ne sont pas sûrs de ce que vont faire les stocks américains mercredi, a ajouté M. Larry, en référence aux chiffres hebdomadaires du ministère de l'Energie.
La semaine dernière les stocks de brut aux Etats-Unis avaient affiché une baisse supérieure aux attentes, mais les réserves au terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, sud), qui servent de référence au pétrole échangé à New York, le WTI, étaient restées à peu près stables, montant de 100.000 barils à 58,1 millions. M. Larry table pour cette semaine pour un ralentissement de la baisse des stocks de brut, mais il escompte une accélération de la demande en essence.
Enfin l'approche de la fin des négociations entre les grandes puissances et l'Iran sur le programme nucléaire de Téhéran était une source supplémentaire d'inquiétude incitant à la prudence.L'accord final auquel ils espèrent aboutir d'ici la fin du mois doit garantir le caractère pacifique du programme nucléaire iranien, en échange d'une levée des sanctions internationales qui affectent l'économie de ce pays.
Le fait que les négociations pour un accord final sur le nucléaire se terminent officiellement le 30 juin force les marchés à la prudence, estimaient les analystes de Commerzbank, même s'ils soulignaient qu'il demeurait beaucoup d'obstacles à dépasser.
L'Iran a fait savoir qu'il pourrait doubler ses exportations de pétrole dans les six mois suivant un accord, à plus de deux millions de barils par jour.Dans un marché déjà plombé par la surabondance de l'offre, une augmentation des exportations iraniennes serait de nature à lester les cours.
(c) AFP