Le pétrole ouvre en hausse à New York, avant les stocks américains
Vers 13H05 GMT, le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juillet gagnait 1,14 dollar à 61,11 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), après avoir déjà pris un demi-dollar la veille et mis ainsi fin à plusieurs séances de baisse.
Comme souvent les mercredis, le marché pétrolier américain attend surtout les chiffres hebdomadaires du gouvernement américain, publiés à 14H30 GMT par le Département de l'Energie (DoE), sur l'état des réserves et de la production aux Etats-Unis.
Pour le moment, dans ses propres estimations, la fédération Americain Petroleum Institute (API) a fait part d'un nouveau déclin des réserves de brut, et c'est franchement encourageant, a rapporté Mike Lynch de Strategic Energy & Economic Research.
L'API, qui publie ses chiffres le mardi après la clôture du marché, a annoncé que les réserves de brut avaient décliné de 2,9 millions de baril la semaine dernière, et que les stocks d'essence avaient baissé dans la même mesure.
Les gens attendent que les réserves de brut reviennent à des niveaux plus normaux aux Etats-Unis, et c'est ce qu'elles semblent faire, a expliqué M. Lynch.
Les chiffres de la fédération dépassent les estimations des experts interrogés par l'agence Bloomberg, qui s'attendent à une baisse des stocks de brut de 1,8 million de barils lors de la semaine achevée le 12 juin, à un déclin de 800.000 barils et à une progression de 950.000 barils des réserves de produits distillés.Quoi qu'il en soit, le DoE devrait annoncer une baisse des stocks de brut pour la septième semaine consécutive, ont renchéri les experts de Commerzbank.
Néanmoins, ils prévenaient qu'il ne fallait pas seulement se concentrer sur le chiffre sur les réserves de brut, mais aussi sur le niveau de la production, qui se maintient de son côté à de hauts niveaux, au-dessus de 9,5 millions de barils par jour (bpj), et a même légèrement augmenté lors des dernières semaines.
La production de pétrole brut ne devrait pas avoir encore augmenté, ont estimé les experts de Commerzbank, tout en jugeant qu'une nouvelle hausse (...) pourrait laisser poindre de la déception et peser sur les cours.Par ailleurs, les investisseurs surveilleront en fin de clôture l'issue de la réunion monétaire de la Réserve fédérale (Fed), car, même si elle ne va pas relever ses taux d'intérêt, actuellement presque nuls, on va faire très attentions à ses communiqués et à sa rhétorique pour y trouver de minuscules indices d'un changement de politique - auxquels les marchés réagiront excessivement, a ironisé Matt Smith, de ClipperData.
Les déclarations de la Fed pourraient notamment influer sur le dollar et rendre ainsi plus ou moins attirants les échanges pétroliers, libellés en monnaie américaine.
(c) AFP