Le pétrole monte un peu après les stocks américains
Vers 16H10 GMT (18H10 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 65,29 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 41 cents par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 62 cents à 60,76 dollars.
Selon le Département américain de l'Énergie (DoE), lors de la semaine achevée le 5 juin, les réserves commerciales de brut ont reculé de 6,8 millions de barils, à 470,6 millions, alors que les experts interrogés par l'agence Bloomberg attendaient un recul de seulement 1,45 million.
L'association professionnelle API avait fourni mardi soir une estimation plus proche des chiffres officiels, avec un recul évalué à 6,7 millions de barils.
Les réserves d'essence ont subi une baisse de 2,9 millions de barils, également très supérieure aux attentes puisque les analystes s'attendaient à un reflux de seulement 400.000 barils.
En revanche, les stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont progressé de 900.000 barils, alors que les analystes avaient tablé sur un reflux de 700.000.Dans l'ensemble, les chiffres de la demande sont bons, notait Torbjorn Kjus, analyste chez DNB, qui soulignait que la demande d'essence avait augmenté de 3,8% par rapport à l'an dernier car, en pleine saison des grands déplacements automobiles, les américains ont augmenté leurs distances de 4 à 5 % par rapport à l'année dernière.
Mais la production américaine, très surveillée par les analystes, s'est établie à 9,61 millions de barils par jour (mbj), progressant de 24.000 barils par jour en une semaine.
Malgré le déclin du nombre de puits de forage en activité, la production américaine continue d'augmenter, et cela pourrait faire revenir les vendeurs sur le marché, notaient les analystes d'IG.Les opérateurs ne savent plus vraiment comment appréhender avec exactitude le marché car les informations qu'ils ont en leur possession sont contradictoires. D'un côté, la baisse des stocks est supérieure aux attentes, ce qui peut laisser espérer une hausse de la demande mais, dans le même temps, la production américaine progresse comme anticipé, concluait Christopher Dembik, analyste chez Saxo Banque, qui s'attend à une volatilité accrue dans les prochaines séances.
(c) AFP