Le pétrole grimpe toujours porté par les stocks américains
Vers 17H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 64,75 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 2,17 dollars par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 1,90 dollar à 59,58 dollars.
Le rebond des prix a été déclenché par la publication des chiffres des stocks de brut américains publiés par le DoE, qui ont fait état d'une baisse des stocks la semaine dernière. La veille l'association professionnelle API avait rapporté une augmentation des réserves américaines, expliquaient les analystes de Commerzbank.
Lors de la semaine achevée le 22 mai, les réserves de brut ont reculé de 2,8 millions de barils, à 479,4 millions, alors que les experts interrogés par l'agence Bloomberg attendaient une baisse de 2 millions.
Les réserves commerciales ont ainsi reculé pour la quatrième semaine de suite, après avoir augmenté de façon continue entre janvier et début mai.
Les cours ont aussi bénéficié des chiffres satisfaisants des stocks d'essence, qui ont enregistré une baisse plus prononcée que prévu, avec un recul de 3,3 millions de barils, alors que les analystes s'attendaient à une baisse de seulement 1,3 million de barils.La consommation d'essence reste robuste, tandis que la demande des raffineries est proche d'un niveau record, et cela, combiné avec une baisse des réserves, a aidé à compenser la hausse surprise de la production, soulignait Ole Hansen, analyste chez Saxo Bank.
Mais les prix de l'or noir demeuraient toutefois sous pression, car malgré une nouvelle diminution des réserves, ces dernières restent élevées.
Il ne faut pas se réjouir trop vite, la baisse (des stocks de brut) de ces quatre dernières semaines a seulement retiré 11,5 millions de barils sur l'ensemble des États-Unis et 1,7 million de baril à Cushing, ce qui est moins que la hausse rapportée lors des quatre semaines précédentes, expliquaient les analystes du courtier PVM.Les experts de PVM soulignaient que les stocks de brut américains étaient 22% plus élevés que l'année dernière, et 57% plus importants au terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, centre-sud des États-Unis).
Les marchés attendaient par ailleurs ce vendredi la publication du décompte du nombre de puits de forage en activité aux États-Unis de la société de services pétroliers Baker Hughes.
Le déclin du nombre de puits de forage semble avoir atteint un plancher aidé par une hausse des cours ce printemps, notait Chris Beauchamp, tout en soulignant qu'une baisse de l'offre américaine était plus qu'incertaine.
Les investisseurs surveilleront la semaine prochaine la réunion semestrielle de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) qui devrait laisser son plafond de production inchangé à 30 millions de barils par jour.
Si l'Opep conserve effectivement son plafond inchangé, prévenait Chris Beauchamp, les investisseurs pariant sur une hausse des cours pourraient bien se trouver piégés.
(c) AFP