Le pétrole recule malgré la baisse des stocks américains
Vers 16H10 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 62,03 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 3 cents par rapport à la clôture de mercredi. La référence européenne du brut est tombée juste avant 15H00 GMT jeudi à son plus bas niveau en un mois et demi, à 61,24 dollars.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 55 cents à 56,96 dollars. Le WTI a atteint juste avant 15H00 GMT son minimum en un mois, à 56,51 dollars.
Selon le département américain de l'Énergie (DoE), lors de la semaine achevée le 22 mai, les réserves de brut ont reculé de 2,8 millions de barils, à 479,4 millions, alors que les experts interrogés par l'agence Bloomberg attendaient une baisse de 2 millions.
Les réserves commerciales reculent ainsi pour la quatrième semaine de suite, après avoir augmenté de façon continue entre janvier et début mai et régulièrement battu des records.
Pour Ole Hansen, analyste chez Saxo Bank, la baisse plus importante qu'attendu des stocks de brut américain a été en partie annulée par la hausse de la production américaine la semaine dernière.
Une baisse de la production américaine la semaine précédente avait nourri les espoirs d'un début de rééquilibrage sur les marchés. Après les statistiques à tendance baissière de l'association professionnelle américaine API, la baisse dont a fait état le DoE est plutôt positive, mais la réaction des marchés se fait attendre, constatait Myrto Sokou, analyste chez Sucden.
Une partie de la réponse à ce manque d'enthousiasme sur les marchés pourrait également se trouver dans la baisse moins forte que prévu des stocks du terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, centre-sud des États-Unis), selon l'analyste.
Les réserves de Cushing qui servent de référence au pétrole échangé à New York, le WTI, ont reculé de 400.000 barils.Du côté de la demande, une augmentation de la consommation d'essence aux États-Unis est cependant encourageante, notait Mme Sokou.
Les réserves d'essence ont enregistré une baisse également plus prononcée que prévu de 3,3 millions de barils, alors que les analystes s'attendaient à une baisse de seulement 1,3 million de barils.
Elles restent en hausse de 4,3% par rapport à leur niveau de 2014, et sont proches de la limite supérieure de la fourchette moyenne en cette période de l'année.
En revanche, les stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont progressé de 1,1 million de barils, alors que les experts pensaient qu'ils reculeraient de 400.000 barils.
(c) AFP