Le pétrole ouvre en hausse à New York, le marché optimiste avant les stocks aux USA
Vers 13H10 GMT, le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juin gagnait 1,50 dollar à 61,90 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), se maintenant bien au-dessus du seuil des 60 dollars franchi la veille pour la première fois de l'année.
Le marché, sur lequel les cours rebondissent depuis la mi-mars après avoir chuté non loin de 40 dollars le baril, semble bien disposé avant la publication à 14H30 GMT par le département de l'Energie (DoE) de l'état des réserves et de la production de pétrole la semaine dernière aux Etats-Unis.
Le marché s'est particulièrement orienté en hausse après la publication hier (après la clôture) des estimations de l'American Petroleum Institute (API), qui a surpris les investisseurs en annonçant un déclin des stocks de brut, a rapporté Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.
Cette fédération du secteur a en effet annoncé une baisse de 1,5 million de barils, alors que les analystes interrogés par l'agence Bloomberg s'attendent en moyenne à une nouvelle hausse, de 1,5 million de barils. Ils prévoient par ailleurs une progression d'un million de barils des stocks d'essence et une stagnation de ceux de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage).
Quoi qu'il en soit, les réserves de brut devraient prochainement confirmer une tendance à la baisse, car les raffineries américaines augmentent leur cadence en période estivale et donc leur utilisation de pétrole, a prévu M. Lipow.
Le marché pousse un soupir de soulagement face au rééquilibrage de la demande, que l'on voit augmenter à travers le monde, et de l'offre, a-t-il conclu.Sur le plan de la demande, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a contribué à l'optimisme du marché en relevant ses prix officiels de vente vers l'Europe et les Etats-Unis.
Cela laisse penser qu'il y a une demande soutenue de pétrole venu d'Arabie Saoudite, l'acteur dominant du cartel, ont expliqué les experts de Commerzbank.
L'Opep a largement contribué à faire chuter de moitié les prix au second semestre 2014, en s'abstenant à l'automne d'abaisser son plafond de production.Enfin, le dollar apporte un autre soutien en s'affaiblissant une fois de plus, car les échanges pétroliers sont libellés en monnaie américaine et sont donc plus attirants quand elle se replie, a souligné Matt Smith, de Schneider Electric.
(c) AFP