Le pétrole rebondit un peu avant les stocks américains
Vers 14H05 GMT, le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en avril gagnait 35 cents à 49,63 dollars le baril sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), essayant de se stabiliser après une semaine de baisse ininterrompue du contrat de référence.
Manifestement, on attend les chiffres imminents sur les réserves de pétrole (aux Etats-Unis), publiés par le département de l'Energie à 15H30 GMT, a commenté Phil Flynn de Price Futures Group.
Les réserves de brut, qui sont à leur plus haut niveau depuis 1930, avaient augmenté de près de huit millions de barils dans le dernier rapport hebdomadaire en date, et, selon les analystes interrogés par l'agence Bloomberg, ils auraient encore progressé de 3,7 millions, la semaine dernière.
Cela dit, il faut noter que la forte hausse des réserves est en partie dûe à une grève dans les raffineries (américaines), qui empêche le pétrole - le produit de base - d'être utilisé, et est donc en partie ponctuelle, ont souligné les experts de Commerzbank.
Les analystes de Bloomberg prévoient d'ailleurs une baisse des stocks de produits à base de pétrole, de 1,8 million de barils pour l'essence et de 3,3 millions pour les produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage).On ne va pas seulement s'intéresser aux chiffres d'ensemble, mais aussi à ceux du terminal de Cushing dans l'Oklahoma, qui servent de référence au WTI, a ajouté Phil Flynn. La semaine dernière, ils avaient bondi de près de quatre millions de barils.
Dans cette ambiance attentiste sur l'offre, le marché obtenait un peu de soutien du côté de la demande, avec l'annonce dans la nuit d'un rebond de l'activité manufacturière ce mois-ci en Chine, deuxième plus gros consommateur de pétrole au monde après les États-Unis.
De plus, le ministre saoudien du Pétrole, Ali al-Nouaïmi a dit prévoir une amélioration de la demande, a rapporté Phil Flynn.
Les investisseurs surveillent avec attention toute déclaration de l'Arabie saoudite, l'un des meneurs de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), dont la décision de maintenir inchangée son plafond de production a largement contribué à la chute des prix du pétrole. Depuis juin, ils ont perdu plus de la moitié de leur valeur.
Le cartel apparait de plus en plus divisé, l'Equateur demandant une réunion extraordinaire de l'Opep, comme l'a déjà fait le Nigéria, ont noté les experts de Commerzbank.
Cela illustre le désespoir de certains pays de l'Opep devant la chute massive des prix, ont-ils souligné, tout en manifestant leur scepticisme quant à la tenue prochaine d'une telle réunion.
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