Le pétrole grimpe, aidé par une grève des raffineries aux états-Unis
Vers 11H35 GMT (12H35 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 54,58 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,59 dollar par rapport à la clôture de vendredi. Vers 11H00 GMT, la référence européenne du brut a atteint son plus haut niveau en quatre semaines à 55,62 dollars le baril.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 1,16 dollar à 49,40 dollars.
La grève lancée par le syndicat United Steelworkers (USW) aux États-Unis qui affecte neuf raffineries selon les analystes de PVM a fait grimper en flèche les prix du pétrole dans la matinée.
La grève pourrait impacter 10% de la capacité de raffinage américaine, selon plusieurs analystes, et la demande de produits pétroliers a augmenté en prévision d'un éventuel futur déficit.
Les cours du Brent avaient déjà grimpé vendredi à leur plus haut niveau en presque quatre semaines, aidés par une baisse du nombre de plateformes pétrolières en opération aux États-Unis. Il y avait 94 plateformes pétrolières actives de moins la semaine dernière, ce qui représente la plus forte chute sur une semaine depuis que le début des statistiques en 1987, notaient les analystes de Commerzbank.
D'après la banque allemande, la baisse a été attribuée pour les deux tiers à un déclin du nombre de plateformes horizontales, celles utilisées pour extraire le pétrole de schiste.
La plupart des observateurs du marché ont été surpris par l'échelle du déclin, et pensent que la production américaine devrait sans doute baisser, soulignaient les analystes.
Les analystes de Morgan Stanley soulignaient cependant que la baisse du nombre de plateformes pétrolières aux États-Unis n'est pas forcément synonyme d'une réduction de la production.
Le déclin du nombre de plateformes peut paraître impressionnant mais lorsqu'on regarde les chiffres, ce sont les plateformes à faible production qui ont été fermées, précisait-on chez Morgan Stanley.
Mais la banque d'affaires notait tout de même que quelques bonnes plateformes ont été perdues avec les mauvaises, notamment en raison d'une hausse des coûts de fret ferroviaires d'or noir.