Libération d'un responsable libyen de l'Opep enlevé à Tripoli
Samir Salim Kamal, un ingénieur chargé de la planification et du suivi au sein de la NOC et qui représente son pays à l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), avait été enlevé jeudi alors qu'il quittait les locaux de la compagnie.
Il a été libéré hier (dimanche). Il est sain et sauf et se porte bien, a indiqué à l'AFP un responsable de la NOC sous couvert de l'anonymat, sans donner des détails sur les circonstances de l'enlèvement ou l'identité des ravisseurs.
La Libye est membre de l'Opep et le libyen Abdallah al Badri en est le secrétaire général.
Les enlèvements de Libyens ou d'étrangers sont fréquents dans ce pays plongé dans le chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi après huit mois de rébellion en 2011.
Livrée aux milices, la Libye est dirigée par deux Parlements et deux gouvernements rivaux; l'un est proche de la coalition Fajr Libya formée de miliciens principalement islamistes qui contrôlent Tripoli et l'autre est reconnu par la communauté internationale et siège à Tobrouk (est).
L'industrie pétrolière libyenne, autrefois lucrative, est durement affectée par l'anarchie dans le pays. Avant la révolte de 2011, la production s'élevait à plus de 1,5 million de barils par jour, représentant 95% des exportations du pays et 75% de ses revenus.
Mais la production est tombée à quelque 350.000 barils par jour en décembre alors que Fajr Libya a lancé une offensive meurtrière pour s'emparer de terminaux pétroliers dans l'Est libyen. L'armée a repoussé cet assaut qui a provoqué des incendies dans des réservoirs pétroliers au terminal d'Al-Sedra.