Le pétrole reprend sa spirale baissière plombé par l'excédent d'offre
Vers 11H15 GMT (12H15 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février, dont c'est le dernier jour de cotation, valait 47,51 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,18 dollar par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 69 cents à 47,79 dollars.
Malgré la hausse des stocks de brut américains, de nature à peser sur les cours dans un marché déjà lesté par l'abondance, les prix du pétrole avaient fortement progressé mercredi.
Les cours avaient alors été aidés par un rebond technique après avoir atteint des plus bas niveaux en près de six ans mardi.
Mais,le répit pour les opérateurs de marché pariant sur une hausse des cours du pétrole a été de courte durée, notaient les analystes de PVM. Les fondamentaux du marché du pétrole n'ont pas changé, il y a toujours plus d'offre que de demande, notait-on chez PVM.
Après tout nous sommes toujours inondés de nouvelles à tendance baissière qui confirment la surabondance d'offre sur le marché, constataient les analystes de Commerzbank.
Aux Etats-Unis, le DoE a fait état mercredi d'un bond des réserves de brut de 5,4 millions de barils lors de la semaine achevée le 9 janvier.
Il s'agit du plus haut niveau atteint par ces réserves aux États-Unis depuis au moins 80 ans pour cette époque de l'année, selon le DoE.
S'ajoute à cela les annonces d'un représentant du gouvernement régional de Kirkouk, disant que la province se prépare à doubler sa production dans les prochaines semaines à 300.000 barils bar jour (bj), selon les experts de Commerzbank.
Le marché reste donc faible pour le moment, même si la banque allemande estime toujours que les prix devraient rebondir au deuxième semestre 2015.
En attendant, chez les compagnies pétrolières la baisse des cours commence à se faire sentir, notamment dans les champs matures de la mer du Nord où la dégringolade des prix rend moins rentable l'extraction du pétrole.
Le groupe pétrolier britannique BP a annoncé jeudi qu'il allait supprimer environ 200 emplois en mer du Nord et qu'une centaine de postes supplémentaires de sous-traitants allaient être touchés.
Les supermajors s'étaient cependant déjà lancées dans des mesures d'économies avant la chute du marché.
Royal Dutch Shell et l'américaine Chevron avaient annoncé à l'été dernier la suppression de respectivement 250 et plus de 200 emplois en Ecosse. L'américaine ConocoPhillips avait également annoncé l'an dernier la suppression de près de 230 emplois au Royaume-Uni.