Le pétrole monte un peu en fin de semaine
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, valait 86,20 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 38 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en novembre gagnait 57 cents, à 83,27 dollars.
Le pétrole a effacé une partie de ses pertes de la semaine (...) mais les fondamentaux (du marché) ne permettent pas d'envisager rapidement une correction majeure, estimaient les analystes d'IG.
Les cours du brut expérimentaient un rebond technique après avoir fortement chuté ces derniers mois (-25% à Londres et -22% à New York). Jeudi, le WTI avait même brièvement franchi la barre des 80 dollars pour la première fois depuis fin juin 2012 tandis que le Brent avait marqué un nouveau plus bas depuis novembre 2010.
Dans le sillage d'une chute de 15 dollars en l'espace de 2 semaines et demie, ce genre de mouvement contraire n'est pas du tout inhabituel, tout particulièrement parce qu'il a coïncidé dans le cas du Brent avec l'expiration du contrat de novembre, expliquait-on chez Commerzbank.Mais les cours du brut restaient fragiles car les fondamentaux du marché pétrolier sont toujours très baissiers.
L'offre mondiale est surabondante au moment où la demande est à la peine, dans un contexte de dégradation de la conjoncture économique mondiale.
Ainsi, grâce à l'exploitation du pétrole de schiste, les États-Unis ont produit 8,951 millions de barils par jour (mbj) la semaine dernière, soit un record depuis juin 1985. Même s'ils ne l'exportent pas, cela déséquilibre le marché mondial en forçant leurs anciens fournisseurs à trouver d'autres débouchés sur un marché déjà bien approvisionné.
De leur côté, les pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), qui pompent un tiers du brut mondial, n'ont pas manifesté d'intention unanime de réduire leur production pour équilibrer le marché.