Le pétrole hésite, après la chute plus forte que prévu des stocks US
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 108,57 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 57 cents par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 10 cents, à 102,76 dollars.
Une chute des stocks américains a poussé les prix du pétrole à la hausse, expliquaient les analystes d'IG.
Le Département américain à l'Énergie (DoE) a indiqué mercredi que les stocks de brut avaient plongé de 3,4 millions de barils la semaine dernière, soit bien plus que le recul de 100.000 barils attendu par les analystes.
Ces stocks avaient gonflé de 1,7 million la semaine précédente, reprenant après une brève interruption un mouvement de progression quasi-continu depuis le début de l'année, alimenté par la hausse constante de la production aux États-Unis.Un recul des réserves de pétrole brut est généralement bien reçu par les investisseurs, qui y voient un bon signe de vigueur de la demande aux États-Unis, premier pays consommateur d'or noir.
Par ailleurs, les réserves américaines de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont progressé de 2 millions de barils, soit bien plus que la hausse de 700.000 barils attendue par les experts.
Et les stocks d'essence ont enregistré une petite progression de 200.000 barils, un chiffre proche des attentes des analystes, qui misaient sur une avancée de 300.000 barils.
Enfin, les réserves du terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, centre-sud des États-Unis), qui servent de référence au WTI, ont poursuivi leur recul quasiment ininterrompu depuis le début de l'année, affichant une diminution de 300.000 barils, à 21,4 millions de barils.
En fin d'échanges européens, le Brent se retournait, effaçant les gains engrangés en début de séance. Selon les analystes d'IG, le marché pétrolier restait vulnérable dans un contexte d'offre abondante.
Ainsi, les prix du pétrole avaient souffert la dernière semaine de mai d'une hausse de l'offre de l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole), rappelait Dorian Lucas, analyste du cabinet spécialisé dans l'énergie Inenco.
Le cartel, qui pompe environ un tiers du brut mondial, doit se réunir mercredi prochain à Vienne pour sa 165e réunion ministérielle.
Aucun changement (du plafond de production fixé à 30 millions de barils par jour) n'est attendu puisque les prix du pétrole sont restés au-dessus de 100 dollars, le niveau idéal de l'Arabie Saoudite et plusieurs autres membres de l'Opep, rappelait M. Lucas.