Le pétrole ouvre en baisse à New York, surveillant l'Ukraine et les stocks
Vers 14H15 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en avril cédait 37 cents sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) et s'échangeait à 102,96 dollars.
Le marché s'est de nouveau replié depuis la précédente clôture car les tensions (entre la Russie et l'Ukraine) semblent s'apaiser mais les investisseurs semblent rester sur leurs gardes, vu qu'on n'est pas encore revenu aux niveaux d'avant la montée des tensions, remarquait Phil Flynn de Price Futures Group. La situation reste très volatile.Mardi, le retour à leurs bases des troupes russes effectuant des exercices militaires près de la frontière ukrainienne ainsi que des propos jugés rassurants du président Vladimir Poutine avaient éloigné, au moins pour un temps, la menace d'un conflit armé direct.
Mais les forces russes ont investi mercredi deux bases de lancement de missiles, des sites militaires hautement stratégiques en Crimée, faisant remonter la tension à quelques heures d'une rencontre à Paris entre les chefs de la diplomatie russe et américain.
Les investisseurs restaient aussi sur la réserve avant la publication, à 15H30 GMT des chiffres hebdomadaires sur les réserves de produits pétroliers. Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones, les réserves de brut auraient progressé d'un million de barils tandis que les stocks d'essence et de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) auraient respectivement reculé de 1,2 million et 1,1 million de barils.
L'annonce d'une progression moins forte que prévu des créations d'emplois dans le secteur privé aux Etats-Unis en février en raison des conditions hivernales exceptionnelles par la société de services informatiques aux entreprises ADP pesait aussi sur les cours.
On blâme encore le mauvais temps mais le moment va venir où il faudra arrêter d'en faire une excuse, estimait Phil Flynn. C'est en tout cas un mauvais signe pour les perspectives de demande en énergie, ajoutait-il.
De plus, il y a des nouvelles de Libye qui nourrissent l'espoir que l'offre, qui a été entravée depuis des mois, pourrait s'y normaliser, ajoutaient les analystes de Commerzbank.
Selon eux, un accord aurait été conclu entre le gouvernement et des représentants de mouvements de protestation au sujet du champ pétrolier d'al-Charara (sud du pays). Des avancées seraient aussi possibles sur les quatre terminaux pétroliers fermés dans l'Est du pays.
Le marché va toutefois prendre cette annonce avec beaucoup de prudence, commentait Phil Flynn. On a déjà plusieurs fois eu l'espoir d'un retour à la normale en Libye pour mieux être déçu par la suite.