Le brut recule, l'abondance d'offre pèse
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 107,99 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 71 cents par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait 1,09 dollar, à 105,47 dollars.
Après avoir passé une bonne partie de la séance en petite hausse, les prix du pétrole cédaient finalement du terrain en raison de la reprise de la production en Libye et dans un important champ pétrolier de la mer du Nord.
"Le niveau actuel des prix du pétrole est difficilement soutenable étant donné les tièdes perspectives économiques et le fait que l'approvisionnement reste abondant", remarquait Michael Hewson, chez CMC Markets.
Le gouvernement libyen a annoncé lundi un retour progressif à la normale dans les différents sites d'exploitation de l'ouest du pays, qui avaient été fermés en raison d'un mouvement de contestation.
Ces troubles avaient conduit la semaine dernière à une chute de 70% des exportations de brut libyen, à 330'000 barils par jour.
La production s'est donc redressée à 700'000 barils par jour (b/j) et devrait augmenter de 100'000 b/j dans les prochains jours - encore loin des 1,6 million de barils par jour pompés avant le conflit il a près de deux ans.
Parallèlement, "la production de pétrole au champ pétrolier de Buzzard en mer du Nord (d'une capacité de 200.000 barils par jour) a repris la nuit dernière après avoir été suspendu 5 jours pour maintenance", rapportaient les analystes de Commerzbank.
Du côté de la demande, les investisseurs anticipaient une réduction des stocks de pétrole américains, dont les niveaux officiels seront communiqués mercredi par le département américain à l'Énergie (DoE).
Selon Addison Armstrong, analyste chez Tradition Energy, les stocks de brut auraient reculé de 1 million de barils la semaine dernière.
Du coup, "ils pourraient tomber à leur plus bas en six mois", remarquait Robert Yawger, de Mizuho Securities USA. Une baisse des réserves américaines est généralement bien accueillie par les investisseurs, qui y voient un signe de vigueur de la demande énergétique du premier consommateur mondial d'or noir.
Ceux d'essence, très surveillés en pleine saison des grands déplacements automobiles, et ceux de produits distillés auraient respectivement reculé de 250.000 et 600.000 barils selon M. Armstrong.
afp/rp
(AWP / 06.08.2013 18h31)