Le brut en légère baisse après la mort de Chavez
Vers 11H05 GMT (12H05 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 111,19 USD sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 42 cents par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance cédait 24 cents à 90,58 USD.
Cette légère baisse des prix intervient au lendemain d'une nette remontée dans le sillage d'une bonne performance des marchés boursiers, grâce à des achats à bon compte ainsi qu'à une fuite sur une plateforme en mer du Nord.
La mort d'Hugo Chavez, décédé mardi à Caracas à 58 ans des suites d'un cancer, fait "planer de l'incertitude sur la trajectoire future du pays de l'Opep", soulignaient les analystes de JBC Energy.
Une "incertitude qui pourrait soutenir les prix du pétrole à court terme", selon les experts de Commerzbank.
Quatrième plus gros producteur de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), cinquième exportateur mondial et principal producteur d'Amérique du Sud, le Venezuela produit entre 2,3 et 3 mio de barils/jour, selon les chiffres de l'Opep ou du gouvernement.
"Lorsque Chavez était en fonction, le secteur pétrolier vénézuélien a été largement nationalisé tandis que les compagnies étrangères ont été chassées du pays, ce qui a entraîné un manque d'investissements et une stagnation de la production", observait-on chez Commerzbank.
"Un contexte plus accueillant pour les entreprises au Venezuela augmenterait donc significativement les perspectives du marché pétrolier", jugeaient les analystes de la banque allemande.
Mais les experts ne tablent toutefois pas sur des changements radicaux de la politique vénézuélienne dans l'immédiat.
"Nous ne nous attendons pas à des changements spectaculaires pour le secteur pétrolier désormais totalement nationalisé alors que le dauphin (de Chavez), le vice-président Nicolas Maduro, devrait maintenir le statu quo", estimait Andrey Kryuchenkov, de VTB Capital.
"Pour le moment, une victoire de l'opposition et de nouveaux investissements étrangers semblent être une perspective lointaine", ajoutait-il.
Le marché de l'or noir était également dans l'attente des chiffres des réserves hebdomadaires de brut aux Etats-Unis, après une hausse de plus de 17 mio de barils au cours des six dernières semaines.
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, le DoE devrait faire état d'une hausse de 500'000 barils des stocks de brut aux Etats-Unis.
Les stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage), très surveillés en période hivernale, sont quant à eux attendus en recul de 700'000 barils et les réserves d'essence également en repli de 700'000 barils.
al
(AWP / 06.03.2013 13h08)