Le pétrole monte après l'inflation américaine, le Brent dépasse 80 dollars
Vers 13H15 GMT (15H15 HEC), le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en septembre prenait 0,54% à 79,84 dollars après être monté jusqu'à 80,05 dollars, un plus haut depuis plus de deux mois.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en août, gagnait 0,90% à 75,50 dollars après avoir touché les 75,60 dollars, également son prix le plus élevé depuis début mai.
Le dollar a immédiatement flanché après la publication des données, le marché considérant de plus en plus probable que la fin du cycle de hausse des taux de la Banque centrale américaine (Fed) s'approche.
Or la dépréciation de la devise américaine encourage les achats de pétrole, libellés en billet vert, les rendant plus attractifs pour les acheteurs utilisant d'autres devises en augmentant leur pouvoir d'achat.
"Si la Réserve fédérale a marqué une pause en juin, elle a néanmoins indiqué qu'elle envisageait deux nouvelles hausses plus tard dans l'année", rappelle cependant CJ Cowan, analyste chez Quilter.
Et l'inflation reste encore au-dessus de la cible de 2% de la Fed.
Si les prix du pétrole ont été plombés ces derniers mois par des considérations macroéconomiques, le risque de récession à travers le monde pesant sur les perspectives de la demande, de nombreux analystes s'inquiètent aussi de voir l'offre diminuer encore plus.
"Le marché semble enfin intégrer les fondamentaux qui se profilent pour la deuxième moitié de 2023", remarque Warren Petterson, analyste chez ING.
Et "les annonces de l'Arabie saoudite la semaine dernière aident", souligne M. Petterson.
Le premier exportateur mondial a accru ses efforts de limitation volontaire de sa production, annonçant la prolongation de ses coupes jusqu'à fin août en même temps que Moscou, autre poids lourd du marché, augmentait les siennes.
(c) AFP