L'UE rencontre l'OPEP sur fond d'appels à une augmentation de la production de pétrole
L'OPEP a résisté aux appels des États-Unis et de l'Agence internationale de l'énergie à pomper davantage de brut pour refroidir les prix qui ont atteint un pic de 14 ans le mois dernier après que Washington et Bruxelles aient imposé des sanctions à Moscou suite à son invasion de l'Ukraine.
L'OPEP+, qui se compose de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et d'autres producteurs, dont la Russie, augmentera sa production d'environ 0432 00 barils par jour en mai.
La réunion UE-OPEP de lundi après-midi est la dernière en date d'un dialogue lancé entre les deux parties en 2005.
La Commission européenne rédige des propositions en vue d'un embargo pétrolier sur la Russie, ont déclaré lundi les ministres des affaires étrangères de l'Irlande, de la Lituanie et des Pays-Bas, alors qu'ils arrivaient pour une réunion avec leurs homologues européens à Luxembourg.
L'Australie, le Canada et les États-Unis, qui sont moins dépendants de l'approvisionnement russe que l'Europe, ont déjà interdit les achats de pétrole russe.
Les pays de l'UE sont divisés sur la question de savoir s'il faut leur emboîter le pas, étant donné leur plus grande dépendance et le risque que cette mesure fasse grimper les prix de l'énergie déjà élevés en Europe.
L'UE s'attend à ce que sa consommation de pétrole diminue de 30 % d'ici 2030, par rapport aux niveaux de 2015, dans le cadre des politiques qu'elle prévoit pour lutter contre le changement climatique. Toutefois, à court terme, un embargo déclencherait une ruée pour remplacer le pétrole russe par des approvisionnements alternatifs.
(c) Reuters