Le pétrole fragilisé par les propos de Trump sur la Chine
Vers 15H05 GMT (16H05 HEC), le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en février valait 60,43 dollars à Londres, en baisse de 0,80% par rapport à la clôture de lundi.
"Je n'ai pas de date butoir", a souligné Donald Trump. "D'une certaine manière, j'aime bien l'idée d'attendre après l'élection pour l'accord avec la Chine", a-t-il ajouté alors que jusqu'ici, il s'était montré convaincu de pouvoir conclure prochainement un tel accord.
"Etant donné que le délai va sûrement se traduire par une incertitude prolongée et des tensions entre les deux plus gros consommateurs mondiaux d'énergie, la perspective est baissière", a souligné auprès de l'AFP Lukman Otunuga, analyste pour FXTM. Il ajoute que le conflit commercial entre les États-Unis et la Chine demeure le premier facteur d'évolution des prix.
Les propos de Donald Trump ont mis fin à la hausse du pétrole, celui-ci ayant rebondi lundi après une forte chute vendredi, due à une production record aux États-Unis en septembre.
Les prix avaient notamment bénéficié des "espoirs d'une coupe (de la production d'or noir des pays membres de l'OPEP) plus importante que prévu", avait estimé plus tôt dans la journée Neil Wilson, de Markets.com.
Les 14 pays membres du cartel et leurs 10 partenaires doivent discuter jeudi et vendredi à Vienne de l'avenir de l'accord de réduction de la production qui les lie jusqu'en mars 2020.
Les acteurs et observateurs du marché tablaient jusqu'à présent sur un maintien de l'accord jusqu'au prochain sommet en juin voire jusqu'à la fin de l'année 2020 pour éviter une situation de surplus et ses conséquences baissières sur les prix.
"Mais je doute qu'ils parviennent (à s'accorder sur des baisses de production supplémentaires), car celles-ci favoriseraient avant tout les intérêts de l'Arabie saoudite, en soutenant l'introduction en Bourse à venir de (la compagnie nationale) Aramco", a ajouté M. Fritsch.
De plus, la commission économique de l'organisation avait indiqué jeudi dernier que le marché du pétrole serait "équilibré" en cas de maintien en 2020 des limitations actuelles de production et "la Russie a clairement rejeté toute coupe supplémentaire", a complété M. Fritsch.
(c) AFP