Le pétrole en hausse, l'Iran et l'Arabie saoudite jouent leurs partitions
Vers 14H00 GMT (16H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 75,42 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 34 cents par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour juillet, dont c'est le dernier jour de cotation, gagnait 79 cents à 65,86 dollars une heure après l'ouverture.
La veille, le ministre iranien du Pétrole avait au contraire affirmé, lors de son arrivée à Vienne, ne pas s'attendre à un accord.
"Il semble de moins en moins probable qu'une augmentation significative de la production de pétrole soit décidée à la réunion de l'OPEP", ont jugé les analystes de Commerzbank, y voyant la raison de la hausse des cours.
Pour Olivier Jakob, de Petromatrix, "rien de fondamentalement nouveau n'est encore advenu à Vienne", estimant que chacun campe sur ses positions.
La Russie, qui est associée au cartel dans le cadre de l'accord sur la réduction de la production, a proposé une augmentation de 1,5 million de barils par jour (mb/j) quand l'Arabie saoudite "a laissé fuiter" l'idée d'une réduction de 300.000 à 600.000 barils par jour.
Selon plusieurs analystes, en cas de désaccord, les deux principaux producteurs du groupe pourraient décider d'augmenter unilatéralement leur production mais cela signifierait de facto la fin prématurée de l'accord, décidé en 2016 et prévu jusqu'à la fin de l'année, et remettrait en question le devenir de l'OPEP.
Pour la semaine achevée le 15 juin, les analystes tablent sur une baisse des stocks de brut de 2,5 millions de barils, d'un million pour celles d'essence et 600.000 pour celles de produits distillés (diesel et fioul de chauffage), selon la médiane d'un consensus compilé par Bloomberg.
La veille, les estimations de la fédération privée American Petroleum Institute (API) ont fait état "d'une baisse plus importante que prévu (des stocks), à trois millions" de barils, a expliqué Mike van Dulken, analyste pour Accendo Markets.
(c) AFP