L'Iran et l'Arabie saoudite campent sur leurs positions avant une réunion tendue de l'Opep
"Nous ferons tout notre possible pour maintenir la stabilité du marché et nous assurer qu'il n'y aura pas de pénurie de pétrole", a affirmé le Prince saoudien et ministre des Affaires étrangères Abdoulaziz ben Salmane lors d'un séminaire organisé par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) à Vienne.
Sur fond de hausse des prix, le premier exportateur mondial défend l'idée d'une hausse de la production mondiale, alors que la demande devrait augmenter au troisième trimestre et que l'offre pourrait être perturbée par les tensions géopolitiques.
"La hausse des prix est due au président américain (Donald Trump, ndlr) lui-même, il ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre", a asséné le ministre iranien du Pétrole Bijan Namdar Zanganeh lors du même séminaire.
"Les prix du pétrole sont trop élevés, c'est encore l'OPEP qui est à la manoeuvre. Pas bon!", avait tweeté M. Trump mi-juin.
Le cartel se réunira vendredi avant une seconde négociation samedi avec ses dix partenaires, dont la Russie, pour savoir si les objectifs de production pour 2018 doivent être relevés.
Malgré les vives tensions entre l'Iran et l'Arabie saoudite, le secrétaire général de l'OPEP, Mohammed Barkindo, s'est dit confiant qu'un accord serait trouvé.
"Malgré les tensions géopolitiques, et celles nées des sanctions commerciales (qui menacent de peser sur l'activité mondiale, ndlr), nous arriverons à passer à travers la tempête", a-t-il affirmé en marge du séminaire.
(c) AFP