Le brut ouvre en hausse à New York, toujours porté par l'Opep
Vers 13H10 GMT, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en juillet s'échangeait à 101,61 dollars, en progression de 87 cents par rapport à la veille.
"L'échec d'un accord entre pays membres de l'Opep continue de peser sur le marché", a indiqué Tom Bentz, de BNP Paribas.
Le cours du baril poursuivait ainsi sur l'élan acquis la veille, à l'annonce que les ministres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) n'avaient pas réussi à s'entendre sur un relèvement des quotas de production de ses pays membres, inchangés depuis deux ans et demi.
Il avait alors bondi de 1,65 dollar, pour revenir à plus de 100 dollars.
"L'unique raison derrière la hausse du marché est que les investisseurs attendaient plus que ce qu'ils n'auraient dû. La réalité est que les Saoudiens vont faire ce qu'ils veulent et injecter plus de pétrole sur le marché", a estimé Tom Bentz.
Au cours de la réunion, saluant la récente envolée des prix du baril au-dessus de 100 dollars, les pays les plus conservateurs de l'organisation, le Venezuela et l'Iran, soutenus par l'Algérie, l'Irak ou encore l'Angola, se sont fermement opposés aux pays du Golfe, dont l'Arabie saoudite est le chef de file.
Un problème se pose toutefois, selon Tom Bentz: le brut fourni par l'Arabie saoudite ne correspond pas à la demande de nombreux raffineurs.
La hausse des prix du baril a été un peu fluctuante dans les échanges électroniques précédents l'ouverture du marché, au rythme des publications d'indicateurs économiques aux Etats-Unis.
Les chiffres hebdomadaires des inscriptions au chômage ont été de nouveau décevants, avec le dépôt de 427.000 demandes d'allocations la semaine passée aux Etats-Unis.
Toutefois, l'annonce qui a suivi juste après d'une nette réduction surprise du déficit commercial du pays en avril a contrebalancé la mauvaise nouvelle.
Une inconnue faisait peser un risque de volatilité accrue dans les échanges sur le marché pétrolier, a par ailleurs souligné Tom Bentz: la possibilité que l'Agence internationale de l'Energie et l'EIA, agence du département américain de l'Energie, mettent à disposition une partie des réserves stratégiques.
"Il faudra garder un oeil là-dessus", a prévenu l'analyste.